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Robert Mugabe dirigeait le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980. Longtemps considéré comme un «libérateur», le dictateur africain âgé aujourd’hui de 93 ans a rapidement plongé son pays dans la ruine et l’autoritarisme.

Le «vieux lion» de 93 ans qui se rêvait en seul dirigeant centenaire de la planète a tenté de jouer la montre, mais n’a pas pu éviter la fin d’un règne qui durait depuis 37 ans. Face à la pression populaire, Robert Mugabe a démissionné ce mardi de ses fonctions de président du Zimbabwe. (…)

  • 2000: le grand échec de la politique agraire de Mugabe et la «ruine du grenier à blé de l’Afrique»

La réforme agraire qu’il mène à partir de 2000, fondée sur des expropriations sans compensation, est un fiasco qui mène le «grenier à blé de l’Afrique» à la ruine. Les terres sont redistribuées à des proches du régime, spoliant les propriétaires blancs (plusieurs dizaines sont assassinées), mais aussi des milliers d’ouvriers agricoles noirs, qui se trouvent totalement démunis. Le pays, exportateur de grains dans les années 1980, est alors frappé par des vagues de famine.

Une inflation sans précédent touche le Zimbabwe dès 2000. Elle atteint 231 millions de % en 2008. Un billet de cent mille milliards de dollars du Zimbabwe valant trente dollars américains est ainsi mis en circulation en janvier 2009. Une situation qui force le gouvernement zimbabwéen à abandonner sa propre monnaie au profit du Rand sud-africain et du dollar américain dès avril 2009. Le chômage concerne alors près de 90% de la population.

Le Figaro

Depuis le début de son règne sur le Zimbabwe en 1980, Robert Mugabe a multiplié les formules choc, souvent provocatrices, qui ont autant déclenché l’indignation de ses détracteurs que les applaudissements de ses partisans.

“Je suis le Hitler de notre époque. Cet Hitler n’a qu’un seul objectif, la justice pour son peuple, la souveraineté de son peuple, la reconnaissance de l’indépendance de son peuple et son droit à disposer de ses richesses. Si c’est ça être Hitler, eh bien laissez-moi dix fois être Hitler”

“Mandela est allé un peu trop loin en étant bon vis-à-vis des communautés non noires, parfois même aux dépens des (Noirs). C’est être trop saint, trop bon”

“Je ne veux pas voir de Blancs”

“Vous êtes maintenant nos ennemis (les Blancs) parce que vous vous êtes vraiment comportés comme les ennemis du Zimbabwe. Nous sommes emplis de colère. Notre communauté entière est en colère et c’est la raison pour laquelle les anciens combattants saisissent les terres”

Le Point

Zimbabwe : Robert Mugabe, l’homme qui n’aimait pas les Blancs (et inversement)

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