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Un monument doit être inauguré ce week-end, au cœur de Clermont-Ferrand, à la mémoire de Wissam El-Yamni. Une perspective qui suscite des réactions en chaîne.

Presque six ans se sont écoulés, mais le sujet reste éminemment sensible.
Wissam El-Yamni est décédé le 9 janvier 2012, au CHU, neuf jours après son interpellation mouvementée dans le quartier clermontois de La Gauthière. L’enquête ouverte suite à la mort du trentenaire est toujours en cours.
Deux des policiers intervenus lors de l’arrestation ont d’abord été mis en examen. Depuis 2015, ils sont placés sous le statut intermédiaire de « témoin assisté », faute – comme l’a tranché la cour d’appel de Riom – « d’indices graves et concordants » qui démontreraient leur éventuelle implication dans le décès. À la demande des parties civiles, une nouvelle contre-expertise doit encore être réalisée prochainement.

Précision importante : dans un espace public comme le jardin Lecoq, l’implantation d’une telle stèle a nécessairement reçu le feu vert du maire. Pourtant, malgré de nombreuses relances, personne, dans l’équipe municipale, n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. « Aucun commentaire », indique simplement son cabinet. La question d’un éventuel soutien financier reste donc, elle aussi, sans réponse.
Ce silence assourdissant – et inhabituel – semble traduire un malaise général dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. D’autant qu’Olivier Bianchi doit bel et bien assister à l’inauguration, aux côtés du consul général du Maroc à Lyon. De nombreux autres élus ont été invités. (…)

Selon le même, le rassemblent à venir « provoque un vif émoi » dans les commissariats puydômois. « On ne comprend pas pourquoi on ne laisse pas le juge d’instruction faire son travail jusqu’au bout. Jusqu’à preuve du contraire, la présomption d’innocence doit prévaloir à ce sur tout le reste. D’autant plus que nous traversons encore une période très délicate, marquée par une hausse des suicides dans notre profession ».
Stéphane Baggioni a d’ailleurs, dit-il, « interpellé le préfet » sur la cérémonie prévue samedi. « Si le maire ne fait rien, lui seul a encore le pouvoir d’intervenir », conclu le responsable syndical. (…)

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