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14/11/2017

«Le Temps» considère la mise en cause et l’interrogation de son envoyée spéciale en France, à Briançon comme intolérable. Cette expérience laisse un âpre constat: même en France, les droits des journalistes peuvent être bafoués

Le Temps


La journaliste avait pris place samedi soir dans une voiture d’un habitant de la région, qui portait secours aux migrants franchissant le col. Un second véhicule conduit par un autre Briançonnais accompagné d’un journaliste français de la radio France Culture était également monté au col de l’Echelle. Les deux habitants, deux retraités, ont recueilli le long de la route quatre migrants transis de froid. Ces jeunes se déclaraient mineurs et venaient d’Afrique de l’Ouest.

«En redescendant, à l’entrée du village de Val-des-Prés, un barrage de la gendarmerie nationale a interrompu notre route. Les gendarmes ont inspecté les voitures et demandé nos papiers», raconte Caroline Christinaz. Elle a décliné son identité et présenté sa carte de presse. Les quatre migrants ont été emmenés par les gendarmes. Quant aux deux habitants et aux deux journalistes, ils ont été convoqués le lendemain, dimanche, à la gendarmerie de Briançon.

La journaliste du Temps s’y est rendue dans la matinée. «L’interrogatoire a duré deux heures, témoigne Caroline Christinaz. J’ai expliqué ma présence au col de l’Echelle: un reportage.» La journaliste invoque la protection des sources pour refuser de livrer des informations sur les personnes avec lesquelles elle se trouvait. Elle en fait de même pour les migrants. […] Quand elle les interroge sur le statut de cette audition, on lui répond qu’elle est mise en cause dans une procédure pour aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irrégulier d’étrangers sur le territoire français. […]

Le Temps


13/11/2017

C’est le quotidien suisse Le Temps qui le révèle. Une de ses journalistes effectuait ce week-end un reportage sur les migrants dans le col de l’Echelle. Elle se trouvait dans une voiture conduite par un habitant du Briançonnais, suivie d’une seconde voiture où un journaliste français avait pris place comme passager.

Dans le col, les voitures se sont arrêtées pour prendre en charge quatre migrants “transis de froid” selon le journal suisse.
A Val-des-Prés, les deux voitures ont été arrêtées par la gendarmerie. Les quatre migrants ont été embarqués par les militaires.

La reporter suisse s’est quant à elle retrouvée convoquée en gendarmerie pour une audition de deux heures qui scandalise son journal.

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