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Le “prédicateur controversé”, Tariq Ramadan, a mené une carrière universitaire au Maroc, au Japon, en Malaisie, et même à Oxford. Il a aussi ses entrées à la faculté de Strasbourg.

Son directeur de thèse, Ali Merad, affirme avoir été menacé d’une plainte s’il n’obtenait pas son doctorat : « J’ai été directeur de thèse pendant près de quarante ans. Je n’ai jamais vu un étudiant se conduire de la sorte ». Un second jury accepte ensuite sa thèse, expurgée cette fois-ci de passages jugés trop tendancieux. Wikipédia

Charles Genequand n’a rien d’un plaisantin. Aujourd’hui à la retraite, ce très sérieux professeur de philosophie, spécialiste du monde arabe à l’université de Genève, a dirigé la thèse de Tariq Ramadan au début des années 1990.

Il m’a proposé un projet sur la vie et l’œuvre de son grand-père Hassan al-Banna, le fondateur du mouvement des Frères musulmans, se souvient l’universitaire. Il prétendait avoir accès à des documents inédits. Ça aurait pu être intéressant.

Mais le résultat est loin d’être à la hauteur : “Il s’agissait d’une compilation de textes encyclopédiques, du copié-collé enveloppé dans un discours apologétique, assaisonné d’une sauce altermondialiste, anti-impérialiste…” Le présupposé même du travail est contestable :

Il essayait d’inscrire Hassan al-Banna dans un mouvement réformisme de l’islam qui a existé au XIXe siècle, en camouflant sa vision au contraire très conservatrice.

Charles Genequand a non seulement refusé de valider la thèse , mais il a démissionné du jury. […]

Le Nouvel Obs

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