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Trois adolescents des Hauts d’Asnières ont été verbalisés pour avoir ouvert des bouches d’incendie pendant la canicule. L’amende de 9.000 € infligée fin août par la mairie d’Asnières à trois jeunes du quartier des Mourinoux, n’est toujours pas soldée.

« Il faudrait 32 ans à mes parents pour payer… », calcule Hassan, élève de 1re. C’est aux auteurs de ces actes d’en assumer les conséquences, y compris financières, rétorque fermement le maire (LR) Manuel Aeschlimann. « Ce n’est pas au contribuable asniérois de payer à leur place. »

Le maire s’appuie sur un arrêté pris le 3 juillet 2015. La somme de 9 000 € correspond au « gaspillage moyen » dû à la « manipulation frauduleuse des bornes à incendie » soit 2 000 m3 d’eau, est-il écrit dans l’arrêté. Un montant « incroyable » pour les deux adolescents. Qui ne comprennent pas. « Ouvrir des bouches, ça se fait dans tous les quartiers quand il fait chaud, justifie Abdel. Dans beaucoup de villes, il n’y a pas d’amende… Nous, on ne nous aime pas ! »

Selon les deux lycéens, ils étaient des dizaines de jeunes à « s’amuser ». Eux, nient les avoir ouvertes. « Je ne sais pas comment faire, assure Hassan. Je ne me suis jamais fait arrêter pour ça ! Nous avons été choisis au hasard. » « Ils ont été identifiés par voie de vidéoprotection alors qu’ils commettaient des actes de vandalisme, assure au contraire Manuel Aeschlimann. Ils ont mis en danger l’intégrité d’autrui, avec notamment des risques d’électrocution et d’incendies dans les caves par court-circuit. »

Des risques qu’ils ne « connaissaient pas » quand ils ont voulu se rafraîchir pour « tuer l’ennui », arguent les adolescents. « Avant, il y avait des barbecues, des sorties à la mer ou au Parc Astérix, égraine Hassan. Ça nous empêchait de faire des bêtises. » « On se sent abandonnés », enfonce Abdel. Manuel Aeschlimann balaie l’argument : « Tous les ans, ce sont plus de 4 200 jeunes des Hauts d’Asnières qui participent aux activités de la Mairie. Tous ceux qui veulent en avoir une ou plusieurs le peuvent. Cela montre à quel point ces quelques jeunes sont déconnectés de la réalité. » Pour autant, l’un et l’autre affirment avoir « retenu la leçon ». « Je vais me calmer, promet le premier. Maintenant, on est prévenu. » […]

Le Parisien

Merci à resurgence

*Les prénoms ont été changés

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