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Mercredi 17 octobre, le président philippin Rodrigo Duterte déclarait Marawi « ville totalement libérée de l’influence terroriste ». La veille, à des milliers de kilomètres de là, à Raqqa, le fief de l’Etat islamique en Syrie, les derniers djihadistes étaient éliminés.

Après ces combats, les photos des deux villes sont presque interchangeables : ce sont des champs de ruines, témoignant de la violence des combats urbains. Dans les deux cas les djihadistes se sont battus férocement.. À Marawi, il a fallu 150 jours pour en venir à bout, dans une ville densément peuplée de près de 200 000 habitants, majoritairement musulmans.

Selon le gouvernement philippin, 800 terroristes auraient été tués en cinq mois. Parmi eux, outre des Philippins, l’armée régulière a eu la surprise des découvrir des combattants venus du Yémen et de Tchétchénie. Les combats ont débuté le 13 mai par un raid de l’armée philippine qui ne s’attendait pas à trouver une telle résistance. Aussitôt, les djihadistes du groupe Maute sont entrés en insurrection, détruisant les bâtiments publics et une église.

Ils ont rapidement instauré un petit « État islamique philippin », où avaient lieu des exactions comparables à celles commises au Moyen-Orient. Dans les premiers jours, des djihadistes exécutaient les chrétiens qui n’étaient pas capables de réciter des passages du Coran. Le 24 mai, ils prenaient en otage des paroissiens de la cathédrale de Marawi, ainsi que le père Teresito Suganob, qui fut finalement libéré le 16 septembre. L’armée organisa la riposte, capturant les parents des deux frères dirigeant le groupe Maute. Abdullah Maute le cadet, fut probablement tué dans une frappe aérienne au mois d’août. Quant au fils aîné, Omar Maute il a été tué le 16 octobre dans une fusillade avec l’armée régulière. Le groupe Maute, qui avait fait allégeance à Abu Bakr Al Baghdadi, le pseudo-calife de l’État islamique, semble ainsi être décapité. […]

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