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Au 1er janvier 2017, la France comptait 290 974 médecins, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2016. Mais cette légère progression n’est qu’apparente. En réalité, on observe une baisse de l’activité régulière.

Autre fausse solution, pointée par le CNOM: les médecins diplômés à l’étranger qui s’installent en France – leur nombre a augmenté de 90% en 10 ans ! – alors que de nombreux étudiants français sont refoulés par le «numerus clausus» en première année de médecine (PACES).

Alors que le Premier Ministre et la ministre de la Santé Agnès Buzyn doivent dévoiler vendredi matin leur plan de lutte contre les déserts médicaux, il y a urgence. Car le nombre de médecins continue de baisser, et la tendance devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2025, selon l’atlas de la démographie médicale publié hier par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM). Or, dans le même temps, la population devrait continuer à croître et, surtout, à vieillir. Sans compter qu’elle souffre de plus en plus de maladies chroniques, nécessitant des consultations plus fréquentes.

Au 1er janvier 2017, la France comptait 290 974 médecins, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à 2016, et de 15% sur 10 ans. Une légère progression qui n’est qu’apparente! Et cela pour trois raisons. D’une part, elle est quasi exclusivement liée à la hausse des médecins retraités, qui ont augmenté de 93,6% en 10 ans tandis que les actifs n’ont progressé que de 0,9%. D’autre part, l’exercice de la médecine a changé, la profession se féminise, le temps partiel se développe, les jeunes générations ne veulent plus travailler 80 heures par semaine. Résultat, un jeune médecin ne remplace pas quantitativement un médecin partant en retraite. «Ce n’est pas un pour un. Si le nombre de médecins semble se maintenir, en réalité il y a une baisse de 10% de l’activité régulière, qui est une vraie préoccupation», note le Dr. Patrick Bouet, président du CNOM. […] […] Aujourd’hui, plus d’un médecin sur 10 en exercice (11,8%) a obtenu son diplôme à l’étranger, avec une prédominance de médecins roumains. «Une fuite des médecins qui pose un vrai problème d’organisation des soins à la Roumanie», déplore le Dr Bouet «et qui n’a pas réglé notre problème de déserts médicaux, comme certains l’avaient espéré, car ces médecins étrangers n’ont pas plus d’appétance que les autres pour les territoires en difficultés». […]

Le Figaro

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