Fdesouche

Quelques jours après qu’un attentat, fomenté depuis la prison de Fresnes, a été déjoué, les surveillants pénitentiaires alertent sur le phénomène de radicalisation, omniprésent dans le système carcéral.

“Les détenus ont tous des téléphones 4G et suivent, sur Youtube, les événements, les décapitations. On saisit régulièrement, dans les détentions, des clés USB avec des scènes de décapitation”, reconnaît Yohan Karar, surveillant à Fresnes.

Dans les récents attentats perpétrés sur le territoire français, la case prison fait souvent partie du parcours des assassins. L’exemple de l’attentat déjoué, qui avait été préparé depuis l’intérieur des murs de la prison de Fresnes, pose une nouvelle fois la question de la radicalisation dans le système carcéral. Les surveillants pénitentiaires affirment que, désormais, dans les prisons, ce sont les prêcheurs islamistes qui tirent les ficelles et qui attirent les détenus dans leurs filets fanatiques.

Selon eux, la conversion à l’islam est quasiment imposée aux nouveaux détenus, qui acceptent bien souvent, “soit pour se protéger, soit parce qu’on va leur donner de la nourriture“, explique ainsi Emmanuel Baudin. “J’ai le souvenir de détenus qui, pour être tranquilles, jouaient le rôle, se laissaient pousser la barbe, faisaient le ramadan“.

Surveillant pénitentiaire depuis 15 ans, il avoue n’avoir, aujourd’hui, plus aucune autorité sur les détenus : “Les obliger à se lever le matin, par exemple, à aller à l’école, à apprendre à lire et à écrire, à faire un travail. Aujourd’hui, un détenu, s’il ne veut pas se lever le matin, il ne se lève pas.

Sans outil législatif supplémentaire, il ne peut pas les contraindre. Selon lui, tous les gouvernements qui se sont succédé ont détruit, petit à petit, le pouvoir des surveillants : “Les politiques ont pensé qu’en donnant toujours davantage, on achèterait la paix sociale. Simplement, aujourd’hui, on est face au mur et on voit bien que cette insécurité qui règne au sein de nos détentions sont un terreau propice pour la radicalisation d’un certain nombre qui, pour se protéger, vont se rapprocher de ces groupes qui prêchent un islam radical.” […]

Sud Radio

Merci à Lilib

Fdesouche sur les réseaux sociaux