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Un an après l’attaque contre des policiers à la Grande Borne (Essonne), les relations entre les forces de l’ordre et la population sont tendues.

« A partir du moment où la République a des trous, une autre loi s’installe », analyse pour sa part le maire PCF de Grigny, Philippe Rio, sur le territoire de laquelle est implantée la plus grande partie de la cité.

« Avant de parler des trafics, il faut régler la question sociale » (Aboubakar Sakanoko, président de Zonzon 91)

Il y a un an, aux abords de la cité de la Grande Borne (Essonne), la violente attaque de policiers par un groupe de jeunes suscitait l’émoi. Point de départ d’un mouvement de grogne au sein des effectifs de sécurité publique, qui allait déboucher sur un plan national de renfort en moyens matériels et humains, l’attaque du 8 octobre 2016 a aussi déclenché un renforcement du dispositif sécurité dans la cité de 11 000 habitants, située à cheval sur les communes de Grigny et de Viry-Châtillon. Augmentation des effectifs de police, mobilisation de CRS en appui, déploiement d’un hélicoptère…

« On est passé à un niveau supérieur d’occupation du terrain, assure au Monde la préfète de l’Essonne, Josiane Chevalier. L’idée est de démanteler les trafics de drogue.» « On a décuplé les opérations de saisie, on met en jeu l’hélicoptère deux ou trois fois par semaine et on envoie aussi des troupes au sol. Sur 2017, on estime qu’une centaine de kilos de résine de cannabis a déjà été saisie à la Grande Borne », jauge un officier de police.

Une réalité qui n’a pas échappé aux habitants. Dans une carte de la ville dessinée en 2017 par des élèves de CM2, l’hélicoptère y est représenté, braquant son projecteur au-dessus des immeubles. « Il fait plus de tapage qu’autre chose, considère Aboubakar Sakanoko, président de Zonzon 91, une association de prévention de la délinquance. Les gens se plaignent. » […]

Le Monde

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