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« Dès le premier jour j’ai senti que je n’étais pas le bienvenu. » Rachid O. était employé de la sociétéOnet, dans la filière désamiantage, de septembre 2013 à mars 2017. Dès ses premiers jours sur les chantiers, il se sent stigmatisé.

Ce n’est qu’après les attentats contre Charlie Hebdo que les allusions se font de plus en plus stigmatisantes. « Avec un collègue d’origine maghrébine, ils nous appelaient les frères Kouachi. On n’était pas en mesure de se défendre donc on a fait profil bas », raconte, désemparé, Rachid.

Rachid O. est finalement licencié pour faute grave en mars 2017, soupçonné d’avoir volé du cuivre. « Le chef de chantier nous avait autorisés à récupérer des chutes du cuivre pour compenser le fait qu’on n’avait pas de sanitaires ni de douches. C’est une pratique très courante », se défend Rachid, qui dit ressentir une grande injustice.

Rachid a décidé d’aller devant les prud’hommes pour contester son licenciement qu’il considère comme abusif, et dénoncer les propos racistes dont il est victime.

Peu importe la décision du conseil prud’homal, Rachid pense rentrer au Maroc d’où il est originaire. « Ça fait 27 ans que je suis arrivé en France et j’ai toujours subi des discriminations. En primaire, au collège, au lycée et maintenant dans mon travail. Malgré mes efforts, ma gentillesse, mes compétences, on me renvoie toujours à ma condition de “bougnoule”. »

20minutes.fr

Merci à Mandarine

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