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Partisans d’une “Espagne unie” et manifestants exprimant leur soutien à la Catalogne se sont succédés dimanche à la Puerta del Sol, au centre de Madrid, avec des moments de tension quand les deux camps se sont fait face.


Ces images ont fait le tour du monde. Des membres de la Guardia civil en train de rentrer de force dans un bureau de vote de Gérone. C’est ici que Carles Puigdemont, le président de Généralité de Catalogne devait voter dimanche. Mais les policiers sont arrivés avant et ont confisqué les urnes.

02/10/2017


30/09/2017

La galaxie de soutiens internationaux à la tenue d’un référendum d’autodétermination dimanche en Catalogne se compose de motivations et origines variées, de mouvements de gauche jusqu’à des indépendantistes nationalistes.
Des parlementaire suisses ont envoyé une lettre au gouvernement espagnol demandant à Madrid d’autoriser la tenue du référendum en Catalogne dimanche. Ce courrier – bien qu’en majorité signé par des membres du PS et du PDC – incluait des élus du POP et de l’UDC.
Ce même large spectre de soutien au référendum se retrouve aussi à l’échelle internationale, où chacun semble en profiter pour pousser son agenda.


Pour le cas suisse, Joan Culla estime que bien qu’il puisse exister un certain romantisme de la gauche remontant à l’image d’une Catalogne bastion rebelle lors de la guerre civile espagnole, le respect de l’instrument du référendum et “l’expérience de la démocratie semi-directe reste la principale motivation des soutiens.”

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Andrew Dowling, spécialiste de la Catalogne à l’Université de Cardiff, souligne le large spectre et la variétés des voix s’étant exprimées, allant de mouvements de gauche aux différentes mouvances séparatistes en Europe en passant par des eurosceptiques.
“La Catalogne jouit d’un capital sympathie en Europe”, explique-t-il, tout en soulignant toutefois qu’il n’existe pas non plus de sentiment “anti-espagnol”, comme cela peut être le cas envers des puissances européenne comme la France, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.
“C’est le combat du plus faible face au plus fort qui semble également en partie mobiliser, on a tendance à préférer David à Goliath”, analyse-t-il.
“La Flandre, l’Ecosse, le Sinn Fein en Irlande ou la Lega Norte en Italie ont tous signalé d’une façon ou d’une autre leur soutien”, signale Andrew Dowling, indiquant l’existence d’un front séparatiste européen suivant voyant dans le combat catalan une caisse de résonance pour leur cause.

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Une analyse du quotidien espagnol El Pais a montré que des médias pro-Kremlin, comme RT ou Sputnik, avaient multiplié les sujets couvrant la crise catalane, comparant entre autres la situation à la Crimée et au référendum des Kurdes irakiens.

RTS

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