Fdesouche

A l’aune des élections qui se tiennent dimanche dans la première puissance économique européenne, la chancelière s’appuie sur son bilan économique pour se faire réélire. Outre-Rhin, la croissance et la demande ont notamment été soutenues par l’arrivée des migrants selon Le Figaro.

Après douze ans à la tête du gouvernement, la chancelière allemande, Angela Merkel, cheffe de file de la coalition entre le parti chrétien-démocrate de la CDU et les conservateurs de la CSU, est largement donnée favorite dans les sondages des élections législatives de dimanche 24 septembre. Son bilan économique est l’un de ses points forts, même s’il est teinté de faiblesses.

• Forte croissance et plein emploi

Le taux de croissance est au plus haut en 5 ans. Après 1,9% en 2016, l’économie allemande est désormais sur une orbite de croissance de 2% l’an, selon les données de l’OCDE. […]

• L’effet positif de l’arrivée des réfugiés

Selon l’institut fédéral de statistiques Destatis, l’accueil de plus d’1,1 million de migrants en 2015 et 2016 sur le sol allemand a dopé la croissance de l’économie. L’Etat a ainsi dépensé vingt milliards d’euros en 2016. Les dépenses publiques ont bondi de 4,2 %. Du jamais vu depuis la réunification du pays. En 2016, la consommation des ménages a augmenté de plus de 2%. La construction de logements neufs a bondi de 4,3 %, quand les investissements ont augmenté de 2,5 % l’an dernier. […]

• Mais une précarité de la population

Depuis l’arrivée d’Angela Merkel au pouvoir en 2005, le pourcentage de la population sous le seuil de pauvreté, fixé à 60% du revenu médian, a plus que doublé en dix ans, selon des données d’Eurostat. Le nombre de travailleurs pauvres a également doublé depuis 2005. De fait, le plein emploi en Allemagne a été atteint via une recrudescence des «mini-jobs». Autour des 2,5 millions de chômeurs officiels, gravitent ainsi 1 million de personnes en situation de sous-emploi et dont beaucoup sont des travailleurs pauvres qui ne figurent pas au rang des chômeurs.

Quant aux nombre de retraités pauvres, ils sont 30% plus nombreux qu’il y a dix ans, toujours selon Eurostat. […]

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux