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Lors de la manifestation de Charlottesville, le 12 août, se sont affrontés antifascistes et suprémacistes blancs. Ces derniers avaient pour la plupart revêtu des polos, blancs eux aussi. Un autre détournement de l’uniforme du sportif en symbole de haine.

Le diable est dans les détails. Mi-août, à l’occasion d’un rassemblement contre le déboulonnage de la statue d’un héros esclavagiste, suprémacistes blancs et activistes progressistes s’affrontaient à Charlottesville, en Virginie.
Outre l’attirail déployé, mêlant croix gammées, drapeaux confédérés et gilets pare-balles, c’est la marée humaine en polos blancs qui a marqué les esprits. Associé au pantalon kaki passe-partout, ce signe distinctif d’un racisme en col blanc est l’instrument d’une stratégie visant à normaliser l’alt-right, agrégat d’identitaires, de thuriféraires du site Breitbart et de champions du président Trump.
Se rendre présentables
En amont de la manifestation, le troll néonazi Andrew Anglin enjoignait ses troupes à se rendre présentables : “Il faut que nous soyons extrêmement conscients de ce à quoi nous ressemblons. (…) Si les gens voient un groupe de porcs obèses et mal fagotés, ils ne vont pas écouter ce que nous avons à dire.”
Anaïs Voy-Gillis, chercheuse à l’Institut français de géopolitique (IFG), y voit, “outre la recherche d’un code qui permet d’affirmer l’appartenance à un groupe, un culte du sport et du fait de prendre soin de soi. Le style est donc soigné, pour se défendre et se battre en premier lieu mais également pour l’image qu’ils pensent ainsi renvoyer”.

(…) Les Inrocks

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