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Évacués ce matin du campement de la porte de la Chapelle, à Paris, ces hommes seront hébergés dans deux gymnases jusqu’au 31 août. […]

A Neuilly, c’est le gymnase du collège Théophile Gautier -propriété du département- rue de Longchamp, qui a été réquisitionné pour accueillir 120 personnes, également jusqu’au 31 août. Le maire Jean-Christophe Fromantin « prend acte de cette réquisition » mais « regrette » qu’elle soit « prise sans aucun échange préalable, ni concertation ». Et tient à rassurer ses administrés : « Le gymnase sera surveillé 24 heures sur 24 par six agents de sécurité, indique-t-il sur le site de la ville. Les équipes de la police municipale effectuent également des rondes régulières et assurent une surveillance accrue et spécifique des abords depuis le centre de surveillance urbain ».

Sous son parapluie rose, Sandrine jette le regard à travers les grilles du gymnase Jean-Dame, à Rueil-Malmaison. Tout juste rentrée de vacances à l’étranger, cette habitante du quartier tente d’apercevoir ses nouveaux voisins. 120 migrants sont arrivés ce vendredi matin vers 9 heures, après le démantèlement du camp de La Chapelle, à Paris. « Je suis agréablement surprise ! C’est bien qu’une ville aisée comme Rueil montre l’exemple et soit solidaire pour aider les personnes dans le besoin », réagit-elle.

Le maire (LR) Patrick Ollier a mis à disposition le gymnase à la demande des services de l’État jusqu’au 31 août. La commune récupérera les lieux en prévision de la rentrée scolaire, le 4 septembre, « une condition indispensable ». « Les collectivités doivent se serrer les coudes. C’est un acte de solidarité tout à fait naturel », appuie l’édile, voulant éviter « toute polémique inutile ».

A l’intérieur, les 120 personnes sont prises en charge par l’Armée du Salut. « La plupart viennent d’Érythrée, de Somalie et d’Afghanistan, précise Emmanuel Olivier, directeur de la fondation. Certains sont sur le territoire depuis plusieurs mois. Nos équipes dressent leurs profils. » Le gymnase ne compte que des hommes. Les femmes et les enfants ont été dirigés vers des structures « mieux équipées ».

Équipés d’un badge, les réfugiés peuvent aller et venir toute la journée, sous l’étroite surveillance de la police municipale. Un couvre-feu est instauré à 22 h 30. Habitants et réfugiés se croiseront tous les jours. « Que les habitants ne soient pas contents, c’est normal. En général, personne n’a envie que des migrants viennent habiter à côté de chez soi », souffle Emmanuel Olivier. Après le 31 août, les migrants seront dirigés vers d’autres structures à travers la France.

Le Parisien

(Merci à C’)

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