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Pékin vient d’obliger depuis début juillet les musulmans ouïgours du Xinjiang à télécharger une application sur leur mobile sous prétexte de « détecter les contenus terroristes » mais qui en réalité les surveillera.

L’étau ne cesse de se resserrer sur les musulmans ouïgours de la province chinoise du Xinjiang. Une province placée sous très haute surveillance depuis plusieurs années à mesure que sont montées les menaces de terrorisme dans la région et les pays voisins d’Asie centrale. Les autorités de Pékin viennent d’imposer de nouvelles mesures de contrôle sur les 10 millions de Ouïgours de cette province. Les responsables locaux leur ont envoyé un avis leur ordonnant d’installer sur leur téléphone mobile une « application de surveillance ».

Selon une enquête de la très bien informée Radio Free Asia publiée sur leur site le 13 juillet, la mesure vise ce peuple turcophone et musulman sunnite qui représente 45 % de la population totale de la province (20 millions d’habitants). Dans un message rédigé en mandarin et en ouïgour et diffusé directement sur la messagerie chinoise WeChat, il est précisé que tous les Ouïgours vont devoir télécharger l’application dénommée Jingwang (« Nettoyeur de Web » en mandarin). Argument avancé par les autorités : « détecter automatiquement les vidéos, images, e-books et documents électroniques religieux » stockés dans les téléphones mobiles.

En clair, il s’agirait de repérer les contenus liés au terrorisme tout en mettant en place une surveillance électronique des citoyens. Cette nouvelle réglementation s’inscrit dans le grand projet de lutte anti-terroriste de Pékin appliqué depuis des années au plan régional dans la « Région autonome ouïgoure du Xinjiang », préfectoral et des comtés. Les responsables locaux sont évalués en fonction de leurs résultats.

La Croix

Merci à Pythéas

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