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Dans le département du Nord, les sapeurs-pompiers sont régulièrement pris pour cible dans certains quartiers. De Roubaix à Valenciennes en passant par Lille ou Maubeuge, si les agressions ne sont pas forcément en augmentation, elles sont en tout cas de plus en plus violentes. Témoignage.

Le sergent-chef Hughes Tétaert est sapeur-pompier à Roubaix depuis douze ans. Le 27 avril dernier, il est agressé à coups d’extincteur. « On intervient pour un malaise à domicile. Nous étions trois pompiers. Sur place, la victime est assise dans la cage d’escalier. Son frère est à son côté. Rapidement, les deux hommes s’énervent et nous insultent. Ils nous crachent dessus et veulent nous frapper. On se recule, on manque de tomber dans l’escalier. Puis l’un s’empare d’un extincteur et nous frappe avec. On s’est enfui. Ils nous ont coursés dans l’escalier. »

La police aura beaucoup de mal à arrêter les deux frères qui ont depuis été condamnés à cinq mois de prison et écroués.

« À Roubaix, les menaces, les insultes, c’est au moins une fois par semaine pour chaque équipe. Il y a plein de choses qu’on ne relève même plus. Personnellement, j’ai déposé plainte une dizaine de fois. » Le 3 juillet, un palier a été franchi. Les pompiers sont tombés dans un guet-apens dans le quartier de l’Épeule. Appelés pour l’extinction d’un feu de détritus, ils sont caillassés à coups de pavés à peine arrivés sur place.

Fin 2016, à la suite des agressions, deux pompiers de Roubaix ont fait une dépression et ont depuis été mutés ailleurs dans le département. Pour Hughes Tétaert, « la situation s’est dégradée depuis 2015 et même si à Roubaix ces problèmes-là sont intégrés par les équipes, on n’a pas fait sapeur-pompier pour se faire fracasser ». Depuis 2014, le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) dépose systématiquement plainte en cas d’agression.

La VDN

Merci à Damoclès

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