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Le Monde publie une série d’articles sur l’industrie du film pornographique.

De nombreuses sociétés de production queer se sont créées, comme Pink and White, fondée en 2005 par l’Américaine Shine Louise Houston.

Du 18 au 21 mai, le premier festival Porn ­Yourself s’est tenu à La Mutinerie (Paris 3e), ­à l’appel du Kink Syndicate de Berlin, un collectif d’artistes féministes, lesbiens, queer et trans. On a pu y découvrir de nombreux courts-métrages pornographiques, des performances à caractère sexuel, visiter plusieurs ateliers consacrés au « do it yourself porn » : « Fabrique ton sex-toy », « Préparer sa première séance BDSM », « Initiation au bondage ».

Le porno lesbien, trans et queer (au sens d’« étrange », d’au-delà des genres) se développe depuis une quinzaine d’années, offrant un cinéma décidé à brouiller les frontières entre les identités sexuelles. En 2002, la pionnière du mouvement, Courtney Trouble, lance Indie Porn Revolution, la première plate-forme présentant des films alt (alternatifs), gay, lesbiens, straight (hétéros), trans, kink (sexe non conventionnel) et BBW ­(femmes bien en chair).

Elle a expliqué sa démarche, en novembre 2016, sur le site français consacré à la pornoculture Le Tag parfait : «Etant une femme queer, ronde, avec des tatouages… j’ai créé mon propre espace afin d’être actrice émancipée des contraintes ­de l’industrie pornographique. » Ensuite, Courtney Trouble a étendu «cette opportunité aux autres personnes marginalisées et incomprises, afin de ­casser les stéréotypes».

Depuis, de nombreuses autres sociétés de production queer se sont créées, comme Pink and White, fondée en 2005 par l’Américaine Shine Louise Houston, qui déclare se consacrer à « produire des images sexy et passionnantes qui reflètent les lignes brouillées entre les genres et les sexualités fluides». Foxhouse Films, elle, présente des films exprimant diverses orientations sexuelles, ­identités de genre et scénarios érotiques, réalisés avec des artistes « polysexuels et multigenres ».

Le Monde

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