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Les saccages des anarchistes ont donné l’image d’une ville en guerre. Angela Merkel est critiquée.

Trois mois avant les législatives, Angela Merkel avait prévu de belles images du sommet du G20 à Hambourg. A la place, ce sont des photos de violences inouïes à quelques centaines de mètres du lieu de rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement qui ont rempli les journaux allemands et étrangers… Les émeutes, qui ont fait 476 blessés parmi les policiers, resteront dans les mémoires.

Durant les nuits de vendredi et samedi, des centaines de casseurs du « Black Block » ont saccagé le quartier alternatif de Schanzenviertel. Vitrines éventrées, voitures brûlées, magasins pillés, automate bancaire vandalisé, restes de débris incendiés… Les riverains sont sous le choc. « On se croyait en guerre », disait en tremblant samedi Gilnar dos Santos, une Brésilienne qui vit là depuis dix-huit ans.

Cord Wöhlke, le patron de la chaîne de drogueries Budni, est arrivé dès vendredi soir dans son magasin de la rue Schulterblatt. Il a vu des jeunes cagoulés vêtus de noir saccager ses rayons. « C’était indescriptible », a-t-il raconté aux « Echos », convaincu qu’ils « n’étaient pas d’ici ». De fait, dans un magasin voisin, les casseurs ont écrit cette inscription : « Muerte a la policia ». Parmi les 186 personnes interpellées et 225 placées en garde à vue par la police, figure en effet une députée italienne au Parlement européen.

Le débat bat son plein. « Honte pour l’Allemagne », s’indignait dimanche le quotidien berlinois « Tagesspiegel » dans un éditorial. « Les images de l’orgie de violence vont rester dans la mémoire du monde. »« La nuit de l’échec », titrait le tabloïd « Bild », qui avait mis en cause la veille Angela Merkel et la ville de Hambourg pour cette « débâcle ».

Après les violences sexuelles le 31 décembre 2015 à Cologne ou la gestion de la crise des réfugiés, « l’Allemagne a-t-elle peut-être un problème général de sécurité ? », a demandé un journaliste à la chancelière samedi. Etait-ce une bonne idée de tenir ce sommet au centre d’une grande ville et à deux pas du quartier autonome, a demandé un autre.

Angela Merkel, née à Hambourg avant d’émigrer dans l’ex-Allemagne de l’Est avec ses parents, avait elle-même choisi la ville portuaire pour tenir ce G20 censé porter haut les couleurs du commerce. Pour elle, l’Allemagne doit pouvoir accueillir ce genre de rencontres dans de grandes villes. « Le sommet a pu se tenir », a-t-elle retenu, tout en promettant une aide financière au

Les Echos

Merci à Marie Salers

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