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Gérard Collomb présente mercredi son plan d’action pour l’asile. Metz, où se situe le guichet d’accueil pour la Lorraine, n’arrive plus à faire face. Les migrants y sont entassés dans un camp insalubre qualifié de « bidonville d’État ».
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Ils sont parqués avenue de Blida, une impasse méconnue des Messins, à dix minutes à pied de l’hypercentre. Leurs voisins immédiats sont l’usine d’incinération de traitement des déchets, un échangeur routier, un camp de gens du voyage, le foyer Amli et un cimetière. Voilà l’horizon offert par la préfecture de Moselle aux migrants qui échouent sur son sol. Chaque année depuis 2013 – sauf en 2015 où l’Allemagne a relâché sa politique d’accueil – l’histoire s’y répète inlassablement.

680 demandeurs d’asile

Face à l’afflux de tentes Décathlon premier prix dans des endroits emblématiques de la ville, la préfecture, en accord avec la mairie, a rouvert en avril cet ancien parking de bus.

À Metz, c’est là qu’on cache la misère. Si 680 demandeurs d’asile y sont recensés, ils sont, selon l’État, 285 à y vivre actuellement jour et nuit. La société civile a fourni les tentes. L’État a installé neuf toilettes, dix douches et quelques équipements de cuisine. Le site est immense. Mais dans sa crainte d’offrir des conditions trop confortables favorisant le fameux appel d’air, l’État oblige ses occupants à s’entasser sur une minuscule partie délimitée par un grillage. Un cynisme terrible…

Malika et Nadège, de Médecins du monde, ont assuré jeudi une quarantaine de consultations : « Nous constatons beaucoup de troubles liés à l’anxiété et de problèmes ORL, dermatologiques ou gastriques, avec de la constipation. Tout cela est lié aux conditions de vie, d’hygiène ou climatiques. » Ce qui les amène à cette conclusion sans concession : « Pour nous, c’est un bidonville d’État. Il n’y a là aucune norme afférente à un camp humanitaire. »
Le Républicain Lorrain

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