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Il savait que cette audience au tribunal correctionnel de Mareille serait son chemin de croix, son calvaire, son confiteor aussi, mais surtout le rendez-vous à ne pas manquer. Ses avocats, le bâtonnier Fabrice Giletta et Me Lionel Febbraro, l’avaient briefé à leur manière. En lui demandant de brider sa nature, de ne pas en faire trop.

Entre le 27 et le 30 mai dernier, à La Ciotat, Kamal Hemaham, 51 ans, s’est rendu coupable de menaces de mort réitérées à raison de l’orientation sexuelle de ses victimes. Une attaque insupportable envers ses voisins dont il ne tolérait pas l’homosexualité, promettant tour à tour de les “buter”, les “exterminer”, les “arroser” et les “rafaler”, dans un vocabulaire un rien redondant et, force est de le reconnaître, peu recherché. Le problème, c’est aussi que le 2 mai précédent, il avait commis des faits identiques et été condamné pour cela à un sursis avec mise à l’épreuve. Le jugement aurait dû le calmer. Pas du tout. Il a remis le couvert. Et les mots. Sans garde-fous.

“Il nous envoie des pierres, nous arrose, nous insulte. C’est invivable”, raconte l’un des voisins ciblés. Trop tard. Dans le box, notre homme bout, bondit, explose et, loin d’avoir retenu la leçon de ses avocats, lâche : “Ils ont le vice de l’homme et de la femme !”

La Provence

Merci à Lilib

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