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(…) Quelques soldats perdus de la lutte pour l’émancipation ont donc pris la plume pour signer dans Le Monde ce texte ahurissant d’allégeance à une dame qui a exposé son racisme au vu et au su de tous. Et de nous expliquer que le livre de la dame est « important, complexe et tiraillé », que sa pensée est « en avance sur son temps » (c’est inquiétant pour l’avenir), que ce déchaînement est « insupportable », même si les signataires susdits affirment ne pas se retrouver « dans tous ses arguments ni toutes ses positions » (sans que l’on en sache plus sur le sujet, ce qui est dommage).


Pour notre commando de chasseurs de tête, l’important n’est pas là. L’important, c’est l’attaque contre « l’antiracisme dans son ensemble », alors que « la haine qu’Houria Bouteldja suscite est à la mesure de son courage ». Voilà. On peut donc défendre une raciste au nom du combat antiraciste. On peut saluer le « courage » d’une personne attachée à son identitarisme comme une huitre à son rocher.

Généralement, les membres du fan club de Houria Bouteldja se revendiquent du combat antifasciste, au point parfois de déceler la « bête immonde » à chaque coin de rue. En temps ordinaire, ils traquent le « dérapage » verbal comme d’autres le moustique pendant une chaude nuit d’été. Ils voient le fascisme revenir chaque matin. Ils soupèsent le moindre mot de Marine Le Pen ou de l’un de ses sbires pour y déceler la dérive annonciatrice de la nuit des longs couteaux.

Au vu d’une telle obsession, on pourrait penser que ces veilleurs de la démocratie seraient les premiers à dénoncer une dérive identitaire en tout point comparable à celle du FN, sauf qu’elle est à front renversé. Eh bien non. Dès lors que la parole raciste est portée par une voix se réclamant des présumés opprimés d’hier, d’aujourd’hui et de demain, elle est parfaitement recevable.

(…) Marianne

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