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Extraits de l’éditorial du Monde intitulé : “Attentat de Londres : combattre une idéologie”

Il est peu probable que cette vague d’attentats ait un impact notable sur le scrutin du 8 juin. Cela semble être une caractéristique de l’Europe que les partis de l’extrême droite, ceux qui jouent volontiers de l’islamophobie, restent aux portes du pouvoir, même sous l’assaut répété du terrorisme islamiste. Mme May le sait : Al-Qaida comme l’EI veulent voir l’Europe entrer en guerre civile contre ses musulmans. Dans cette bataille-là, il faut que les djihadistes continuent à être perdants.

Ce qu’il faut combattre, a dit Mme May, « c’est l’idéologie démoniaque de l’extrémisme islamique », « une idéologie qui est une perversion de l’islam et de la vérité ». Question difficile dans des sociétés qui veulent préserver la liberté d’expression. Où commence l’extrémisme susceptible d’inciter au passage à l’acte ? Où commence l’affichage ostensible de convictions extrémistes ? L’Europe a-t-elle trop longtemps toléré ou ignoré nombre de ces prédicateurs salafistes, financés par les Etats du Golfe, alliés stratégiques et clients économiques des Européens ?

Mme May a annoncé une politique ayant pour objet « d’identifier l’extrémisme islamiste », cette pathologie qui « détourne l’esprit » et que promeuvent « les prêcheurs de haine et ceux qui les soutiennent ».

Mais elle a aussi laissé entendre qu’elle appelait à une réflexion sur le communautarisme britannique, ce mode d’intégration qui vise à permettre aux minorités ethniques et religieuses de rester au plus près de leur culture originelle. Les valeurs de la démocratie britannique, a dit la première ministre sortante, seraient menacées par une vie menée au sein de « différentes communautés séparées et ségréguées ». […]

Le Monde

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