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Dans une tribune en forme d’apostrophe au chef de l’Etat, le collectif Thomas More pose les bases d’une nouvelle politique migratoire.
Ce collectif regroupe des hauts fonctionnaires et des responsables associatifs souhaitant rester anonymes.

La reconquête des électeurs de Marine Le Pen passe aussi par la démonstration de la capacité de l’État à répondre aux défis des migrations forcées.

Une des tâches du nouveau président de la République sera de trouver des solutions à la crise migratoire. Le dernier gouvernement du quinquennat de François Hollande y a fait face en respectant les valeurs de notre pays. Mais sa réponse n’a pu être que partielle, quantitative et tardive. Si des milliers de demandeurs d’asile ont été logés et pris en charge, le sentiment qui domine est celui d’avoir tous toujours couru derrière les événements. Il n’y a plus aujourd’hui de vastes camps de migrants mais de nombreux demandeurs d’asile sont pris en charge avec retard et la pression sur Calais n’a pas disparu. Reste donc à apporter une solution structurelle, soucieuse des personnes comme des finances publiques, à une crise migratoire qui ne l’est pas moins et qui promet de durer. […]

Premièrement, il faut mieux gérer l’arrivée des migrants : les plus grandes villes et surtout la région Île-de-France concentrent les flux migratoires. Les dispositifs sont saturés, les installations sauvages se multiplient et les prises en charge interviennent trop tardivement. Notre réponse doit être mieux structurée et mieux répartie, y compris de manière obligatoire […].

Troisièmement, la bonne intégration des réfugiés ayant obtenu le précieux statut est un sujet crucial. Jamais autant de personnes n’avaient été protégées (36.000 en 2016) mais notre réponse est mal coordonnée, lente et insuffisante sur des aspects essentiels comme l’apprentissage du français et la formation professionnelle. Il faut une politique cohérente et coordonnée pour améliorer leur intégration. Elle doit s’appuyer sur une approche globale avec un renforcement de l’apprentissage linguistique, y compris à l’arrivée des demandeurs d’asile ; avec des formations professionnelles mises en place rapidement, en relation étroite avec les entreprises et leurs organismes paritaires. Cette mobilisation concerne l’ensemble de la société, les élus, les organisations professionnelles, les représentants des salariés, les bailleurs sociaux. […]

Le JDD

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