Fdesouche

« Ni Marine, ni Le Pen », ironise le « Canard ». « Faut vraiment vous faire un dessin ? », interroge « Charlie ».

Le front républicain anti-FN n’est pas (complètement) mort. En témoignent ces « Unes » des deux hebdomadaires les plus singuliers du paysage médiatique français. Le Canard enchaîné d’une part, et Charlie Hebdo d’autre part, prennent clairement position dans leur édition du mercredi 3 mai, juste avant le second tour de la présidentielle qui opposera dimanche Emmanuel Macron à Marine Le Pen.

Charlie Hebdo, sans dessin

Charlie Hebdo publie une « Une » très forte car… non illustrée d’un dessin humoristique, comme de coutume. En lieu et place du dessin, cette question adressée aux lecteurs-électeurs : « Second tour, faut vraiment vous faire un dessin ? »

Pour l’hebdo satirique, qui chronique depuis des années le vrai visage de l’extrême droite, la réponse est implicite. Il faut empêcher Marine Le Pen d’accéder au pouvoir.
Le Canard pour le « ni-ni »

De son côté le Canard enchaîné opte pour l’ironie en détournant le concept politique du « ni-ni ». Là où les responsables politiques battus au premier tour comprennent « ni FN, ni son adversaire républicain », le journal satirique titre sur son « ni Marine, ni Le Pen ! »

On ne peut être plus clair.

Dans cette édition, le journal révèle qu’un de ses journalistes a été convoqué par la justice après les révélations sur de présumés emplois fictifs familiaux visant François Fillon. L’ex-candidat Les Républicains a porté plainte pour « publication de fausses nouvelles ».

Le Soir

Fdesouche sur les réseaux sociaux