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Pour Gérard Courtois, éditorialiste au « Monde » “la moindre des honnêtetés intellectuelles devrait interdire de mettre dans le même sac Emmanuel Macron et Marine Le Pen, dont le projet est détestable”.

Le seul slogan qui vaille et que l’on aurait aimé entendre le 1er mai est simple : « Ni Le Pen ni Le Pen ». Donc Macron.

Il y a quinze ans, la qualification de son père au second tour de la présidentielle avait provoqué un immense haut-le-cœur national et déclenché la mobilisation générale contre le candidat d’extrême droite. Rien de tel aujourd’hui. Aussi sidérant que ce soit, l’installation en force du Front national (FN) au cœur du système politique, voire la victoire de sa candidate, apparaissent à beaucoup comme une banalité, presque une fatalité.

Certes, de nombreuses voix se sont élevées pour appeler clairement à faire barrage à Mme Le Pen et, pour cela, à utiliser sans hésiter le seul moyen qui vaille : le vote en faveur de son adversaire, Emmanuel Macron. […]

Mais, à côté de cela, que d’embarras et d’ambiguïtés, que de fausses habiletés et de petits calculs ! […] Mais la moindre des lucidités, ou des honnêtetés intellectuelles, devrait interdire de mettre dans le même sac la candidate du FN et celui d’En marche ! […]

Il repose sur une conception autoritaire du pouvoir, récusant tout contre-pouvoir syndical, judiciaire ou médiatique. En dépit de ses artifices rhétoriques, il puise aux racines mêmes d’une extrême droite nationaliste, xénophobe et identitaire, hier obsédée par les « métèques », aujourd’hui par les immigrés dont elle veut faire autant de boucs émissaires, mais toujours attisée par la haine de l’autre et le repli sur soi. […]

On peut faire à M. Macron tous les reproches qu’on veut, mais aucun de ceux-là, qui sont rédhibitoires pour tout républicain. […]

Le Monde

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