Fdesouche

Hebergeur d'image Rémi, 31 ans, témoigne de l’évolution de ses convictions politiques, quinze ans après avoir manifesté contre la présence du Front national au second tour de la présidentielle.

“A l’époque, j’avais 16 ans, j’étais au lycée, à Chambéry (Savoie), et la présence de Le Pen au second tour me semblait aberrante. C’était un séisme… Pour nous, ce type était un guignol, le pire de ce qui existait. Je me rappelle de légendes urbaines qui disaient qu’il appelait Hitler “Tonton Adolf”, j’y croyais ! J’ai alors manifesté pour la seule et unique fois de ma vie, contre lui, à Chambéry, en hurlant “Le Pen facho, le peuple aura ta peau”. Pour me mettre dans la rue, c’est vraiment que j’ai ressenti la secousse !
Et puis je suis parti à droite, à droite, à droite… Et je me demande aujourd’hui si ce n’est pas le mal qu’on mérite… Vu qu’on n’y arrive pas, peut-être qu’on a besoin de cette solution, le FN. En 2002, j’étais dans un lycée excellent, je vivais dans un village super. On découvrait Internet, qui annonçait un monde plein d’espoir. On se disait “l’avenir c’est super !” Et puis non, on a eu les vidéos djihadistes, la pollution, le porno au collège… Depuis un an, nous n’avons plus de télé à la maison, car à force d’être bombardé d’infos, ça me rend fou. Quand je passe en voiture porte de la Chapelle à Paris, et que je vois tous ces migrants, je ne me sens pas en sécurité. Et récemment, nous avons déménagé en banlieue, car il y avait des dealers en bas de chez nous…
Le problème, ce n’est pas Marine Le Pen, mais la situation qui amène un peuple à voter pour elle. J’ai deux filles et je ne veux pas, dans quinze ans, regretter de ne pas avoir permis l’électrochoc qui me semble aujourd’hui nécessaire…” (…)

Source

Merci à jidji

Fdesouche sur les réseaux sociaux