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Dans cette chronique « Vu d’ailleurs », Ian Goldin et Jonathan Woetzel veulent démontrer que les migrants “sont un puissant moteur de croissance et de dynamisme”.

Ian Goldin est directeur de l’Oxford Martin Program sur les changements technologiques et économiques à l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) et Jonathan est directeur du McKinsey Global Institute (MGI) (New York).

Une grande partie des débats sur l’immigration reflètent l’hypothèse fallacieuse selon laquelle l’accueil des migrants est un acte de générosité – coûteux, par-dessus le marché. En réalité, les immigrants représentent une opportunité économique importante pour les pays de destination.

Une nouvelle étude du McKinsey Global Institute (MGI) montre que si les migrants transfrontaliers (dont 90 % ont migré pour des raisons économiques) ne représentent que 3,4 % de la population mondiale, ils pèsent près de 10 % du PIB mondial. Près des deux tiers de ces migrants vivant dans les pays développés, où la productivité est plus forte, ils maximisent l’impact de leur travail et génèrent ainsi des avantages économiques considérables, quels que soient leurs niveaux de qualification.

Les migrants ont ainsi ajouté environ 6 700 milliards de dollars (6 275,53 milliards d’euros) au PIB mondial en 2015, soit 3 000 milliards de plus que ce qu’ils auraient produit s’ils étaient restés dans leur pays d’origine. MGI estime qu’en 2015, les migrants ont généré près de 2 000 milliards de dollars aux Etats-Unis, 550 en Allemagne, 390 au Royaume-Uni, 330 en Australie et 320 au Canada. […]

Certes, l’immigration implique des défis et des coûts à court terme pour les pays d’accueil, en particulier lorsqu’elle prend la forme d’un afflux important et soudain de réfugiés. Mais ces coûts sont largement compensés par l’immigration à moyen et long terme, pour autant que les gouvernements soutiennent activement l’intégration. […]

Le Monde

Merci à Mandarine

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