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Les autorités locales utiliseraient un camp secret pour commettre des exactions dénoncées par un journal et des associations LGBT.

En Tchétchénie, tout porte à croire que des homosexuels sont arrêtés, torturés et parfois tués en raison de leur orientation sexuelle. C’est ce qu’affirme depuis le 1er avril un réputé journal d’opposition russe, Novaïa Gazeta, et de nombreuses associations LGBT locales. L’hebdomadaire s’appuie sur des témoignages anonymes mais aussi des sources provenant des forces de l’ordre fédérales dénonçant les exactions des officiels locaux. Si les autorités tchétchènes ont d’abord essayé de faire passer ce scandale pour un poisson d’avril, les preuves s’accumulent et l’indignation grandit.

Une centaine d’homosexuels, âgés de 16 à 50 ans, seraient ainsi frappés et électrocutés pour les forcer à dénoncer d’autres homosexuels. Ces scènes glaçantes se dérouleraient depuis fin février dans un camp informel près de Grosny, la capitale tchétchène. Les faits auraient débuté peu après la volonté de militants LGBT moscovites d’organiser des gay-prides dans quatre villes du Caucase du Nord, où se trouve la Tchétchénie.

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Les autorités tchétchènes nient en bloc ces “mensonges” et avancent une surprenante justification. Selon le porte-parole de Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie, ces allégations ne sont pas valables car il n’y aurait tout simplement pas d’homosexuels sur ce territoire. Alvi Karimov a ainsi déclaré à l’agence de presse russe Interfax : “Vous ne pouvez pas arrêter des gens qui n’existent pas dans la République”. Pour faire toute la lumière, le Parlement européen et des ONG réclament une enquête indépendante.

RTL

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