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Comment expliquer les migrants aux enfants? C’est l’une des questions phares abordées à la Foire du livre jeunesse de Bologne, la plus importante du genre en Europe, qui accueille cette année 1.300 exposants venus de 75 pays.

“Le défi c’est de toucher le coeur des enfants avant de parler à leur tête et pour y parvenir il faut prendre ses distances avec le fait divers, pour aller vers un histoire romancée et bien documentée”

Cette 54e édition, qui s’achève ce jeudi, célèbre aussi le mariage du papier et du numérique, via le “livre augmenté”.

– Le thème des migrants –

Il y a un mot d’origine orientale, “abracadabra, dont on pense qu’il a été inventé pour que les enfants jouent au magicien. En réalité, il signifie +En parlant je crée+”, explique à l’AFP l’écrivain italien Antonio Ferrara.
“Pour l’auteur que je suis, cela veut dire qu’une chose qui n’existe pas, comme la confiance dans l’autre ou la volonté d’accueillir l’étranger, peut se réaliser si on la raconte bien”.

Son dernier ouvrage, “Casa Lampedusa” (Ed. Einaudi), présenté à Bologne, se déroule sur la petite île de Méditerranée où ont longtemps débarqué des dizaines de milliers de migrants sur des embarcations de fortune.

Il raconte, à travers les yeux d’un garçon de 13 ans, comment les habitants de ce morceau de terre vont, au gré des arrivées, peu à peu se transformer en héros du quotidien.

“Le livre débute par une phrase de Bono, le chanteur du groupe U2, qui dit l’avoir entendu de la bouche d’un migrant: +Je ne suis pas un danger, je suis en danger+”, raconte Antonio Ferrara.

“Le défi c’est de toucher le coeur des enfants avant de parler à leur tête et pour y parvenir il faut prendre ses distances avec le fait divers, pour aller vers un histoire romancée et bien documentée”,
explique-t-il.

Également présent à Bologne, l’éditeur français Actes Sud aborde le même sujet mais sous un angle différent avec “Planète Migrants”, signé Sophie Lamoureux (textes) et Amélie Fontaine (illustrations). Le livre a été primé dans la catégorie “non fiction”. […]

Le Parisien

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