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Philippe Galli a remis sa démission vendredi soir au ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, qui l’a rendue publique dimanche soir. Un départ qui intervient sur fond de crise des prisons et de réorganisation de l’Administration pénitentiaire.
Le directeur de l’administration pénitentiaire, Philippe Galli, a remis sa démission vendredi, a annoncé dimanche soir le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. «De sa propre initiative, vendredi 31 mars», Philippe Galli «a présenté sa démission au garde des Sceaux, qui l’a acceptée», a déclaré sobrement ce dernier dans un communiqué. La Chancellerie ne fournit en revanche aucune indication sur les motifs de ce départ, mais des sources au sein de l’administration pénitentiaire (AP) ont expliqué que Philippe Galli était parti sur un «désaccord» avec le ministre.
Selon des sources syndicales contactées par Le Figaro, ce proche de Christine Taubira n’était «pas sur la même longueur d’onde que la Chancellerie» et la volonté affichée par cette dernière de reprise en main des prisons. Plusieurs «bévues» auront donc émaillé son court mandat (un peu plus de six mois). La première aura été l’annonce de la fermeture de la centrale de Clairvaux, dans l’Aube, une décision qui aurait «déplu» à la Chancellerie. Celle-ci reprocherait ensuite à Philippe Galli une forme de «procrastination» dans la mise en place d’un bureau du renseignement pénitentiaire, grande réforme voulue par l’actuel ministère de la Justice. Signe manifeste de ces tensions, Jean-Jacques Urvoas n’avait pas jugé bon lors d’un récent déplacement en Polynésie d‘emmener avec lui son directeur pénitentiaire. Des problèmes personnels et judiciaires auraient également contribué à précipiter son départ.

(…) Le Figaro

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