Fdesouche

Le Liban est proche “du point de rupture” face à la crise des réfugiés syriens et les risques de violences entre communautés sont désormais réels, a déclaré aujourd’hui le Premier ministre libanais, Saad al Hariri.

Le Liban accueille sur son territoire 1,5 million de Syriens ayant fui la guerre civile qui fait rage dans leur pays depuis six ans, selon les chiffres des Nations unies.

Cela veut dire qu’une personne sur quatre au Liban aujourd’hui est un réfugié, souvent démuni et cantonné dans un des camps disséminés dans le pays.

Aujourd’hui, si vous allez voir les communautés d’accueil il y a de fortes tensions entre Libanais et Syriens. C’est un fait“, a déclaré Saad al Hariri à un petit groupe de correspondants de la presse étrangère.

Je crains des troubles“, a-t-il ajouté, précisant qu’il allait se rendre à Bruxelles “pour m’assurer que la communauté internationale comprenne bien que le Liban est proche du point de rupture“.

L’impact de la crise des réfugiés syriens sur l’économie du Liban ne doit pas être négligé, a ajouté le chef du gouvernement.

Citant des chiffres de la Banque mondiale, il a estimé le coût cumulé du conflit syrien sur le Liban à 18,15 milliards de dollars. La croissance économique n’est plus que de 1% par an, quand elle dépassait 8% en moyenne avant le début du conflit en Syrie.

Saad al Hariri souhaite que la communauté internationale s’engage à fournir une aide financière de 10.000 à 12.000 dollars par réfugié sur une période de cinq à sept ans, contre actuellement 1.000 à 1.200 dollars par an par réfugié.

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux