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Dans une étude, deux économistes de la banque Barclays analysent les programmes. Verdict : ceux de Le Pen et Mélenchon sont particulièrement dangereux pour l’économie française. Les autres comportent de “nombreux risques”.

Pour les économistes de la banque Barclays, cela ne fait aucun doute: les programmes Fillon et Macron sont ceux qui tiennent la route économiquement.

Marine Le Pen veut sortir de l’euro, de façon ordonnée, en instaurant un système de change régulé au sein de l’Europe entre le franc et les autres monnaies, avec des parités qui évolueraient dans un corridor. Mais pour François Cabau et Philippe Gudin, auteurs de l’étude de Barclays, «il est très probable qu’une dissolution ordonnée soit impossible». Résultat, l’euro ne devrait pas survivre. Et la France serait en proie à des difficultés économiques et financières, avec un contrôle des capitaux à mettre en place dès le 7 mai.

Le programme de Benoît Hamon sera sûrement rejeté par plusieurs pays européens, et notamment ceux d’Europe du Nord
Le programme Mélenchon, qui est fondé sur une renégociation des traités européens et sur une massive relance budgétaire, est lui aussi porteurs de risques. Car les marchés financiers devraient réagir très négativement à la mise en œuvre de ce projet, estime l’étude Barclays. Avec à la clé, une envolée des taux d’intérêt, néfaste pour l’économie.

François Fillon, Emmanuel Macron et Benoît Hamon se montrent en revanche «proeuropéens», même s’ils souhaitent réformer l’Union européenne et la zone euro, chacun à leur façon. Mais si le candidat de la droite et celui d’En Marche! jugent que la France doit d’abord faire la preuve de sa bonne volonté en lançant des réformes et en étant rigoureuse avec ses finances publiques, afin de pouvoir convaincre ses partenaires de refonder l’Europe, Benoît Hamon n’est pas sur cette ligne. «Le programme du candidat PS sera sûrement rejeté par plusieurs pays membres, notamment ceux du Nord de l’Europe», ajoute l’étude Barclays. Avec le risque que cela bloque toute discussion au sein des institutions européennes.

Les auteurs de l’étude s’inquiètent de la capacité de François Fillon et d’Emmanuel Macron à mettre en place les réformes, une fois élus. […]

Le Figaro

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