Fdesouche

Le 5 juin 2013, dans l’après-midi, le jeune militant antifasciste Clément Méric était tué lors d’une rixe avec un groupe de skinheads, entre les grands magasins et la gare Saint-Lazare dans le 9e arrondissement de Paris. Ce lundi, une juge d’instruction a ordonné le renvoi devant la cour d’assises de quatre individus impliqués dans la bagarre, selon une source judiciaire.

La magistrate a ordonné que deux d’entre eux soient jugés pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, en réunion et avec usage ou menace d’une arme.

Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, avait évoqué un «assassinat».

Deux des mis en examen, Esteban Morillo, 24 ans, et Samuel Dufour, 23 ans, sont plus directement visés. La magistrate a ordonné qu’ils soient jugés pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, en réunion et avec usage ou menace d’une arme, ce qui constitue des circonstances aggravantes. Les deux autres sont renvoyés pour des violences volontaires sur des camarades de Clément Méric présents lors de la bagarre.

La mort de Clément Méric, 18 ans, devenu un symbole pour les «antifas» (antifascistes), avait causé une vive émotion et conduit le gouvernement à dissoudre le groupuscule Troisième Voie, dont étaient issus les skinheads impliqués, et son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), que dirigeait Serge Ayoub, un vétéran de la mouvance. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, avait évoqué un «assassinat», sur fond de craintes de résurgence des violences d’extrême droite. […]

Esteban Morillo a reconnu dès sa garde à vue avoir frappé à deux reprises le jeune «antifa» au visage, à poing nu, dans un réflexe de défense selon lui. «Nous allons faire appel devant la chambre de l’instruction. Esteban Morillo a toujours nié avoir utilisé un poing américain et des expertises et témoins ont corroboré ses dires», a dit à l’AFP son avocat, Me Antoine Maisonneuve. D’autres témoins ont néanmoins déclaré avoir vu cette arme.

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux