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Lafarge lorgne un très polémique chantier évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Jeudi 9 mars, le groupe franco-suisse LafargeHolcim se dit prêt à vendre son ciment pour la construction du mur promis par Donald Trump entre la frontière des Etats-Unis et du Mexique afin d’interdire le passage des clandestins.

A worker stands next to a newly built section of the U.S.-Mexico border fence at Sunland Park, U.S. opposite the Mexican border city of Ciudad Juarez

“Nous sommes prêts à fournir nos matériaux de construction pour tous types de projets d’infrastructures aux Etats-Unis”, a déclaré Eric Olsen, le patron du géant du ciment. “Nous sommes le premier cimentier aux Etats-Unis (…). Nous sommes ici pour soutenir la construction et le développement du pays”, a-t-il justifié.

Ce projet de mur, dont le décret de lancement a été signé le 25 janvier, se trouve au centre d’une crise diplomatique entre Mexico et Washington et suscite des critiques dans le monde entier. Ainsi, le cimentier irlandais CRH, également présent aux Etats-Unis, a déjà fait savoir qu’il ne fournirait pas ses matériaux.

“Nous sommes ici [aux Etats-Unis] pour servir nos clients et répondre à leurs besoins. Nous ne sommes pas une organisation politique”, a défendu pour sa part le patron de Lafarge. “Nous n’avons pas d’opinion politique”, a-t-il martelé, refusant par ailleurs de s’exprimer sur le financement indirect par Lafarge en 2013 et 2014 de groupes armés en Syrie pour maintenir en activité une de ses cimenteries.

“Il faut que cette entreprise réfléchisse bien”, a réagi Jean-Marc Ayrault, jeudi sur franceinfo. Le ministre des Affaires étrangères a mis en garde Lafarge, invitant ses dirigeants à “bien réfléchir à ses propres intérêts” économiques.

“Les entreprises ont aussi une responsabilité sociale et environnementale, a-t-il ajouté. Déjà, je condamne les méthodes de monsieur Trump” et “quant à Lafarge, je l’appelle à ses responsabilités”.

Franceinfo

Merci à robinson

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