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Un Tunisien est jugé à Vevey pour viol avec cruauté sur son épouse et tentative d’avortement.

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«Il a fermé la porte derrière son épouse puis fermé les rideaux (…). Puis, sous la menace d’un couteau pris dans la cuisine, il lui a demandé de se dévêtir. Malgré ses pleurs, la lame du couteau près de son ventre, il a exigé qu’elle ouvre le canapé-lit et qu’elle monte dessus. Il l’a alors pénétrée vaginalement, (…) puis l’a frappée à plusieurs reprises sur les fesses et a exigé qu’elle fasse «tout ce qu’il voulait sinon il la tuerait».

Cet extrait de l’acte d’accusation lu lundi en audience publique devant le tribunal à Vevey fait froid dans le dos. Tout y semble dit, sauf l’essentiel, qui vaut à l’accusé de comparaître devant une cour criminelle: il est suspecté d’avoir reproduit sur sa femme ce qui lui a valu en 2000 une condamnation pour viol avec cruauté.

Musulman pratiquant, divorcé d’une épouse qui lui avait donné trois enfants, Monsieur avait cherché et trouvé sa nouvelle compagne sur un site de rencontre destiné aux musulmans. Elle avait treize ans de moins que lui et lui offrait sa virginité. Les deux se sont mariés en Tunisie en janvier 2014. L’époux était rentré seul en Suisse, sa femme le rejoignant cinq semaines plus tard, une fois son visa obtenu.

Elle a troublé l’assistance lorsqu’elle a admis avoir eu connaissance du casier judiciaire de son époux ainsi que du jugement de 2000, cela quand bien même elle affirme ne pas l’avoir su avant le viol avec cruauté dont elle se dit victime. Sur fond de particularisme culturel («A la mosquée, on m’a dit: «Si tu es une bonne musulmane, tu ne peux pas porter plainte pour viol contre ton mari.»).

Tribune de Génève

Merci à Lilib

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