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Le 27 février 2017, la présence de François Hollande Rue Cadet, à Paris, dans l’immeuble du Grand Orient de France, constitue un événement historique pour la Franc-Maçonnerie. Parce que c’est la première visite d’une Président de la République en exercice au siège d’une obédience maçonnique. Parce que le Chef de l’Etat a délivré un message explicite de reconnaissance de la République à l’égard de la Franc-Maçonnerie.

«Ma présence constitue une reconnaissance de ce que vous avez apporté à la République», a souligné François Hollande, avant de conclure par : «La République sait ce qu’elle vous doit et vous serez toujours là pour la défendre.»

(…) L’Express

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François Hollande se rend au Musée de la franc-maçonnerie à Paris, lundi 27 février, une grande première pour un président de la République. Il visitera l’institution avant de prononcer une allocution. Une rencontre inédite, placée sous le signe de la reconnaissance de la contribution des valeurs de la franc-maçonnerie dans l’histoire politique française, explique Pierre Mollier, conservateur du Musée de la franc-maçonnerie et membre du Grand Orient. Il revient à cette occasion sur l’influence des loges maçonniques sur la politique actuelle.

Un membre du Front national peut-il être franc-maçon ?

Non, c’est d’ailleurs une des rares conditions d’exclusion du Grand Orient de France. On considère que les valeurs de l’extrême droite sont contraires à l’humanisme qui est au cœur de la philosophie maçonnique.

 

A ma connaissance, il n’y a pas de maçon actif parmi les prétendants à l’Elysée.

 

Que symbolise la visite de François Hollande ?

Il faut la replacer dans son contexte : elle se fait au Musée de la franc-maçonnerie, à l’occasion des trois cents ans de la création de la franc-maçonnerie moderne. En France, et plus largement dans les pays latins, les francs-maçons ont joué un rôle politique important, notamment dans la fondation de la IIIe République qui a été le premier régime démocratique durable en France. C’est la raison pour laquelle le président de la République a voulu marquer le coup. Il vient saluer une maçonnerie qui a été un vecteur de promotion des valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité. Les francs-maçons ont puissamment contribué à l’enracinement des pratiques et des valeurs démocratiques dans notre pays. C’est une forme de reconnaissance de l’importance d’un courant philosophique dans l’histoire de France. […]

Comment la franc-maçonnerie fait-elle entendre sa voix dans le débat politique aujourd’hui ?

Nos institutions ont bien progressé depuis la IIIe République et aujourd’hui la franc-maçonnerie fait part de ses analyses ou de ses préoccupations dans le cadre prévu par nos institutions : commissions parlementaires, consultation des représentants de la société civile par les pouvoirs publics… Nous envoyons aussi aux représentants de la nation les synthèses des « questions à l’étude des loges » rédigées chaque année. Les liens avec l’exécutif ont toutefois sensiblement évolué sous la Ve République. Le Grand Orient fait partie des institutions de la République et il a donc toujours été consulté. Mais ces liens se sont renforcés à partir des années 1980 et depuis le début des années 2000, notamment à l’initiative d’un Grand Maître comme Alain Bauer. Jacques Chirac, dont le grand-père était un frère très actif du Grand Orient, a été particulièrement attentif aux analyses proposées par les obédiences maçonniques. Il a multiplié les rencontres avec les responsables de la maçonnerie française. […]

Le Monde

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