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28/02/17

Ils se sont fait arrêter ensemble dans le même bus, mais au tribunal ils diront ne pas se connaître. Pourtant, quelques minutes avant leur interpellation, les sept jeunes âgés de 18 à 19 ans ont mis à sac tout un quartier à Juvisy-sur-Orge (Essonne). Le 14 janvier, les agresseurs recherchent un certain Isaac. Ils commencent leur étape punitive chez un habitant du quartier, saccagent son appartement avant de réaliser qu’Isaac ne réside pas là.

Frustrés, en colère, les jeunes hommes détruisent un hall d’immeuble, un abribus et cassent vitres et rétroviseurs d’une vingtaine de voitures stationnées dans la rue. Malgré les faits, dans son réquisitoire, le procureur de Bobigny demande une seconde chance pour les sept jeunes hommes. Ils ont le profil plutôt favorable : le bac et/ou un travail. Pas de prison ferme, mais douze mois de sursis, 175 heures de travaux d’intérêt général et l’indemnisation des victimes.

France Info


27/02/17

Le tribunal correctionnel d’Évry a condamné à un an de prison avec sursis assorti de 175 heures de travaux d’intérêt général les sept jeunes soupçonnés d’avoir participé aux violences à Juvisy-sur-Orge… Nonchalants et de mauvaise foi, les inculpés plaident «le hasard».

« Aucune des victimes n’est présente ? Ont-ils eu peur de venir ? », s’interroge la présidente de la 10e chambre du tribunal correctionnel d’Évry. Ce lundi, un peu plus d’un mois après les scènes de violence d’une rare intensité – de « guérilla urbaine » dira même le maire – à Juvisy-sur-Orge (Essonne), sept jeunes adultes âgés de 18 et 19 ans comparaissaient, entre autres, pour violences volontaires et dégradations en réunion. Devant une salle archi-comble, à l’ambiance parfois électrique, ils ont été condamnés à 12 mois de prison avec sursis assortis de 175 heures de travaux d’intérêt général ainsi que de l’obligation d’indemniser les victimes.

Les faits remontent au samedi 14 janvier. En fin d’après-midi, une vingtaine de jeunes d’Athis-Mons – dont certains, mineurs, font l’objet d’une procédure distincte – se rendent dans la ville voisine de Juvisy dans ce qui ressemble à une véritable opération punitive. Munis de machettes, barres de fer, couteau mais également grande fourchette pour barbecue ou scie, la bande est à la recherche d’un certain Isaac, un mineur qui aurait violemment agressé en novembre dernier un adolescent d’Athis-Mons. A peine arrivés, une première agression a lieu, interrompue par un accident de voiture.

Le groupe se déplace alors dans le quartier plutôt paisible du Plateau où réside leur « cible ». Mais les jeunes, totalement déchaînés, se trompent d’appartement et saccagent celui d’une famille sans lien avec les deux bandes. A l’intérieur, un père et son bébé de 16 mois. Sous ses yeux, ils le menacent avec des armes blanches, saccagent tout, fracassent le mobilier, la télévision, l’ordinateur. Puis se rendent compte de leur erreur. Le mal est fait.

« Mon client a eu tellement peur qu’il était prêt à se jeter par la fenêtre, mais il était au 4e étage », a confié Me Sophie Perrin, son avocate. Il a écopé de 15 jours d’ITT liés au traumatisme psychologique et n’a jamais pu remettre les pieds chez lui. En partant, la bande a saccagé le hall de l’immeuble et a brisé les vitres d’une vingtaine de véhicules avant de reprendre le bus.

Mais à les entendre, leur présence sur les lieux est totalement fortuite. Tous ont été filmés par une caméra de surveillance en train de monter dans le bus, mais la majorité assure qu’ils se trouvaient là par hasard. L’un courait pour échapper à une agression, l’autre rentrait de chez une amie, un troisième de chez sa grand-mère. […]

Tout au long de l’après-midi, les alibis plus ou moins farfelus se sont succédés à la barre. Certains semblent crédibles mais résistent mal à l’examen des faits. A l’instar des explications de Mamadou, 19 ans, Yassine, 18 ans, Leeroy  […]

20 Minutes

Merci à Neuneu

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