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Oxon Hill (Etats-Unis) (AFP) – Génération “snowflake”: “la génération des personnes devenues adultes dans les années 2010, perçues comme moins résistantes et plus susceptibles de se sentir insultées que les générations précédentes”.

Telle est la définition introduite dans le dictionnaire anglais Collins en 2016 pour ce terme péjoratif, employé aux Etats-Unis par les conservateurs et les partisans de Donald Trump dans le but de railler leurs adversaires de gauche, présentés comme des geignards allergiques à la liberté d’expression. Des “flocons de neige”, si sensibles et fragiles qu’ils s’effondreraient à l’écoute du moindre discours antagoniste.

Des étudiants issus des minorités ont réclamé ces dernières années des “espaces protégés” (“safe spaces”) sur les campus, où les propos intolérants seraient interdits. D’autres réclament des avertissements (“trigger warnings”) si des idées exprimées dans un cours ou une pièce de théâtre sont susceptibles d’heurter certaines sensibilités.

Ces précautions s’assimilent, pour les défenseurs conservateurs de la liberté d’expression, à un refus de débattre et une tentative de museler les opinions minoritaires chez les étudiants.

Depuis la victoire de Donald Trump en novembre, la formule “flocons de neige” fait florès.

Lors des manifestations anti-Trump, sa directrice de campagne Kellyanne Conway a raillé les jeunes effondrés par la défaite d’Hillary Clinton comme des “précieux flocons de neige”.

Mais le malaise autour du développement de la culture du politiquement correct se répand à gauche également.

En septembre 2015, le président démocrate Barack Obama avait tancé les étudiants qui cherchent à empêcher des conférenciers provocateurs de s’exprimer.

“Je ne suis pas d’accord avec l’idée que les étudiants doivent être dorlotés et protégés contre des points de vue différents”, a-t-il expliqué. “Si vous n’êtes pas d’accord avec quelqu’un, vous devez être capables de débattre avec lui. Vous ne devez pas le faire taire”.

L’Obs

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