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En une semaine, le candidat En Marche! a perdu deux points dans notre sondage quotidien sur la présidentielle en temps réel, réalisé par l’Ifop-Fiducial pour Paris Match, iTELE et Sud-Radio. A 18,5% d’intentions de vote, il est désormais à égalité avec François Fillon pour la deuxième place.

Si le premier tour devait avoir lieu dimanche prochain, il n’obtiendrait que 18,5 % des intentions de vote. Il est désormais à parfaite égalité avec le candidat LR François Fillon, également à 18,5%. De 3 points en fin de semaine dernière en faveur d’Emmanuel Macron, l’écart entre celui-ci et François Fillon est désormais nul. 
D’abord stables jusqu’à jeudi 16, les intentions de vote pour Emmanuel Macron ont en effet reculé d’un point vendredi 17.

Si celui-ci parvient toujours à capter une partie non négligeable de l’électorat présidentiel de François Hollande (plus ou moins un tiers selon les vagues), la part de l’électorat 2012 du centre et de la droite a reflué en fin de semaine (de 5 à 10 points). On peut voir là un effet des propos récemment tenus par Emmanuel Macron en Algérie sur la colonisation. Cette semaine, Emmanuel Macron a brouillé les cartes. D’abord en affirmant mardi sur une chaîne privée algérienne que la colonisation est «un crime contre l’humanité». Une déclaration qui a déclenché un concert d’indignation à droite. Des propos d’autant plus étonnants qu’il avait il y a cinq mois, dans une interview au «Point» vanté les mérites de la colonisation en disant qu’il y avait bien eu la torture mais aussi «l’émergence d’un Etat, de richesses, de classes moyennes». Le candidat a rétropédalé en publiant ensuite une vidéo pour s’excuser auprès des anciens combattants et en s’expliquant dans une interview accordée ce vendredi au «Figaro».

Un de ses proches reconnaît «sa boulette» : «Il aurait dû dire crime contre l’humain.» Macron s’est, cette semaine, fâché avec une partie des électeurs de droite mais aussi avec ceux de gauche. Dans une interview à «L’Obs», à propos des opposants au mariage pour tous, il dit : «On a humilié cette France là.» Il revient ainsi sur ce qui est pourtant considéré par tous à gauche, y compris par les déçus de François Hollande, comme la grande réforme du quinquennat. Et puis vendredi, il a semé le trouble concernant ses positions sur la législation sur les stupéfiants. Un membre de son entourage reconnaît : «Avec lui plus de repères, il a un logiciel complètement différent, un drôle de logiciel. C’est ce qui fait sa force… et peut-être sa faiblesse.» (…)

De son côté, avec 26% d’intentions de vote à la fin de cette semaine, Marine Le Pen demeure solidement installée à la première place du rapport de forces électoral, en devançant de plus de 7 points ses deux principaux adversaires. «Le contexte de forte volatilité n’atteint que marginalement la candidate du Front national qui bénéficie de l’électorat à la fois le plus mobilisé et le plus sûr de son choix», analyse Frédéric Dabi, le directeur général adjoint de l’Ifop. Parallèlement, dans un contexte de retour sur l’agenda médiatique de l’enjeu sécuritaire, la part de l’électorat de droite tentée par le vote frontiste se consolide autour de 20% des électeurs Sarkozy 2012.(…)

Paris Match

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