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Invitée mardi 7 février sur France Inter, la philosophe Badinter a évoqué son malaise quant au traitement de l’affaire Fillon, évoquant sa détestation des “chasses à courre”. Interrogée sur les résultats de la primaire socialiste, et la vision différente de la laïcité portée par Manuel Valls et Benoît Hamon, elle a rappelé que, pour elle, “il n’y a pas deux visions de la laïcité, il n’y en a qu’une”.
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Autre sujet qui va lui permettre de laisser libre cours à son franc-parler : la gauche. Plus précisément la gauche de Benoît Hamon et son rapport à la laïcité. Manuel Valls avait tenté d’en faire un argument de campagne lors de la primaire, sans grand succès. “Il n’y a pas deux visions de la laïcité, il n’y en a qu’une. Celle qui a été assise par la loi de 1905. Mais on est en train d’inventer des laïcités ouvertes, des laïcités positives qui ne sont plus de la laïcité (…). On ne doit pas dépasser les bornes de la loi de 1905 mais par ailleurs il faudrait aussi la faire respecter”, pose-t-elle en propos introductif.

Quant à son regard sur le candidat du revenu universel, la philosophe n’est pas tendre :

“Il y a une partie de la gauche, dont probablement Benoît Hamon fait partie, qui considère que la laïcité, c’est quasiment du racisme ou de l’islamophobie. Cette gauche là n’a pas une conception classique de la laïcité.”

Elisabeth Badinter a le mérite de la constance, d’interroger la société sur les tensions qui la traversent. Elle rappelle d’ailleurs son combat : “Mon objectif est de manifester de la solidarité aux femmes qui ne veulent pas se plier aux canons islamiques. (…) Le port du voile ça peut-être une liberté ou un asservissement, c’est ressenti comme cela par beaucoup de femmes. Elles ressentent une forte pression, elles sont persécutées ou harcelées.”

Marianne

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