Aucun doute, il est toujours plus facile de traquer une proie lorsqu’elle est plus faible. Deux hommes de 21 et 25 ans ont frappé un garçon de 12 ans qui rentrait chez lui. Ils ont été condamnés par le tribunal à de l’emprisonnement ferme.
Le dimanche 26 juin 2016, un garçon de 12 ans rentre chez sa mère. Malheureusement, il croise Miliani Hareb, 21 ans, et Mehdi Laine, 25 ans. Deux « grands » qui l’insultent.
Terrorisé, le garçon tente de s’enfuir. Mais il est rattrapé. Laine le ceinture par l’arrière, Hareb le frappe. La victime parvient finalement à s’échapper avec des hématomes aux jambes et deux jours d’incapacité totale de travail.
C’est maintenant devant le tribunal correctionnel que les deux jeunes « grands » doivent s’expliquer. « Oui, mais à la base, c’était parti d’une rigolade. Je lui ai couru après. Je ne saurais plus vous dire pourquoi je l’ai ceinturé par l’arrière » tente de justifier maladroitement Mehdi Laine dont le casier judiciaire affiche treize mentions.
Miliani Hareb, quatre mentions au casier et détenu pour d’autres faits, livre à la juge un copié-collé : « C’est une rigolade à la base, lui aussi il (la victime, NDLR) rigolait, madame » dit-il, avant d’émettre un avis sur la procédure : « C’est de l’acharnement ! » En tout état de cause, pour l’avocate de la partie civile, « c’est consternant ! ». Elle précise que la mère de la victime a été menacée de représailles si elle maintenait sa plainte.
Selon le parquet, les faits incriminés doivent être sanctionnés à hauteur de 8 mois d’emprisonnement dont deux avec sursis et mise à l’épreuve. Finalement, les prévenus sont condamnés à 8 mois de prison dont quatre ferme, à l’interdiction de contacter la victime à qui ils devront verser solidairement 500 €. Une peine qui a le don d’agacer Miliani Hareb, contre qui le tribunal décerne un mandat de dépôt, sachant qu’il est déjà sous les verrous. Pour couronner le tout, il s’en est pris vertement à la présidente du tribunal, lui adressant des noms d’oiseaux, ce qui a accéléré son évacuation de la salle d’audience avant son retour en maison d’arrêt…
