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Depuis les attentats de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, une question revient souvent sur le devant de la scène : la France est-elle en guerre ? Jérôme Fourquet et Nicolas Lebourg démontrent dans La nouvelle guerre d’Algérie n’aura pas lieu que la période actuelle ne peut pas être comparée au fantôme violent du conflit algérien, comme le font certains politiques contemporains.

[…] Après la mort du prêtre Jacques Hamel le 26 juillet 2016, égorgé par deux djihadistes, Martial Bild, ancien cadre du Front National, tweetait par exemple: “Il va falloir accepter de vivre “la guerre d’Algérie” sur notre sol français. Et ne pas rester désarmés physiquement et moralement.”

La France vit-elle vraiment une “seconde guerre d’Algérie” ? La guerre d’Algérie a-t-elle jamais pris fin ? Jérôme Fourquet de l’Ifop et Nicolas Lebourg, chercheur associé au Centre d’études politiques de l’Europe latine (CEPEL), démontrent que, contrairement à ce qu’une partie de la population affirme redouter, une autre guerre d’Algérie n’est pas en train de se dérouler sous ses yeux. […]

Comme le notent avec justesse Jérôme Fourquet et Nicolas Lebourg, les propos de Zemmour font ressurgir souvenirs et fantasmes :

“Le spectre de la territorialisation ethnique des départements algériens après 1945, avec le départ des Européens des bleds vers les villes, leur repli dans celles-ci au sein de quartiers spécifiques, à l’écart des quartiers “arabes” ou “musulmans”, puis l’aboutissement de ce mécanisme avec le départ des Français (chrétien et juifs) d’Algérie. (…) Le thème est fort car il lie à la fois la ‘soumission’ politique, la désintégration du territoire, l’annihilation culturelle et la promesse d’apocalypse que porterait la société multiculturelle.”

Cette image de poches d’insoumission à l’Etat français qui pourraient le renverser travaille une grande partie de l’extrême droite. Marine Le Pen a ainsi annoncé, lors d’une convention présidentielle le 15 novembre 2016, “un affrontement des Français entre eux”. La thématique de la guerre civile revient souvent sur le devant de la scène et nourrit, encore une fois, le souvenir de la guerre d’Algérie.

Pourtant, Jérôme Fourquet et Nicolas Lebourg précisent que la perspective d’une confrontation entre des personnes radicalisées et d’autres engagées à l’extrême droite est, pour l’instant, plutôt incertaine : “Les conditions objectives ne semblent pas réunies pour rendre possible l’émergence de plusieurs organisations terroristes rivales, internes à la société française, structurées et disciplinées, entrant dans une concurrence homicide pour mener au basculement du pays à travers une guerre civile.” […]

Source Merci à oxoxo

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