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Dans le cadre du Nouvel An chinois qui se déroule ce samedi, la mairie du 3e a accroché, comme chaque année, des lanternes dans des rues du Marais. Certains riverains s’agacent…

« Nous continuerons d’honorer et rendre hommage à la plus ancienne communauté chinoise de Paris. C’est aussi ça la France. Il y aura toujours des gens pour râler mais s’ils ne sont pas contents, ils peuvent changer d’arrondissement », indique-t-on au sein du cabinet du maire, Pierre Aidenbaum.

«C’est scandaleux. Ils m’imposent ça sur ma devanture alors que j’ai reçu une amende de 75 euros pour avoir mis des oliviers, un symbole de mon pays, devant mon établissement», s’emporte un restaurateur italien, près de la rue du Temple (3e arrondissement). La raison de la colère de cet homme : une lanterne rouge aux motifs asiatiques épinglée à son paravent.

Depuis plus de vingt ans, la mairie du 3e arrondissement accroche à l’occasion du Nouvel an chinois, dans plusieurs artères du Marais – notamment autour de la rue Réaumur – ces lampions « porteurs de chance et d’espoir ». Une pratique qui s’inscrit dans le cadre d’une «semaine festive et culturelle», annonce la mairie sur son site Internet, alors qu’un défilé est prévu ce samedi dans le secteur, qui est historiquement le plus ancien quartier asiatique de la capitale. Mais cette année, certains riverains s’interrogent sur la « pertinence » de ces décorations suspendue à des poteaux et « façades privées » durant quinze jours.

« Cette pratique a pris naissance dans un quartier où sévissait un monopole de grossistes-importateurs asiatiques en maroquinerie. La plupart d’entre eux sont partis depuis pour laisser la place à une économie diversifiée dont nous nous réjouissons. La célébration voyante d’une fête qui n’est plus celle des nouveaux occupants se justifie de moins en moins », lit-on dans un article non signé sur le blog Vivre le Marais, une association de riverains qui existe depuis 17 ans pour la sauvegarde et la mise en valeur du quartier.

« Aujourd’hui, nous voulons une assimilation, un partage des mêmes valeurs et un respect en termes de patrimoine » affirme Gérard Simonet qui assure que la communauté chinoise ne lui « pose aucun problème ». « Ils sont très courtois », tient-il à préciser. Interrogés par 20 Minutes, les Chinois rencontrés dans le Marais ne comprennent surtout pas cette polémique. A l’image d’Henri, la quarantaine. […]

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