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Le Défenseur des droits fait montre d’une certaine inquiétude : l’autorité constitutionnelle confirme que les jeunes hommes issus des minorités visibles, notamment de l’immigration maghrébine et africaine, sont plus spontanément contrôlés par la police. Détails.

C’est un phénomène inquiétant qui vient d’être à nouveau corroboré : dans une enquête publiée vendredi 20 janvier, relayée par le Monde notamment, le Défenseur des droits confirme que les contrôles au faciès visent surtout des jeunes hommes issus des minorités visibles. Un constat alarmant, alors que le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur les contrôles d’identité ce mardi 24 janvier.

Le Défenseur des droits, autorité constitutionnelle indépendante, a initié une étude début 2016 auprès d’un échantillon représentatif de plus de 5 000 personnes, «une première à l’échelle nationale», souligne le quotidien français.
Ainsi, «80% des personnes correspondant au profil de ‘jeune homme perçu comme noir ou arabe’ déclarent avoir été contrôlées dans les cinq dernières années (contre 16 % pour le reste des enquêtés)», relève l’étude. Par conséquent, ces profils ont «vingt fois plus» de probabilités d’être contrôlés.

Plus précisément, «plus d’une personne sur quatre (26,7%) résidant en cité ou grand ensemble déclare avoir été contrôlée au moins une fois dans les cinq dernières années, contre une personne sur six résidant dans un quartier calme, résidentiel et une personne sur huit résidant à la campagne». De plus, 21,9% ont fait l’objet de contrôles d’identité plus de cinq fois au cours des cinq dernières années.

Les contrôles au faciès sont également plus fréquents chez les personnes issues de l’immigration, «c’est-à-dire dont l’un des parents est né étranger à l’étranger». L’expérience est plus fréquemment rapportée par les individus qui déclarent être perçus comme «arabe, maghrébins ou noirs» : ces derniers sont contrôlés cinq fois plus fréquemment.[…]

Yabiladi

 

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