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Dans le box, Djamal Mouzaoui, 56 ans, comparaît pour des menaces de mort via sept messages lancés derrière les grilles de la Délégation militaire départementale de Verdun. L’apologie du terrorisme n’a pas été retenue. Il aurait fallu, pour cela, une certaine « publicité » aux mots énoncés par la présidente Dabilly : « Vive Daech » ou encore « Morts aux Français et autres porcs », « Al Qaida, nous vous frapperons où nous voudrons quand nous voudrons ».

Grâce au très gros travail du commissariat de Verdun qui a mobilisé tous ses services et la surveillance mise en place, l’individu est arrêté le 14 janvier alors qu’il vient de jeter un nouveau message.

S’il nie les faits dans un premier temps, le prévenu les reconnaît ensuite. Mais les motivations restent floues : des salafistes, rencontrés à Verdun et qu’il aurait hébergé, lui auraient dit d’écrire ça et lui auraient donné 350 €. Mais il déclare aussi aux policiers qu’il aurait voulu se venger des militaires. « Je n’ai rien contre les Français, c’était pour faire plus peur aux militaires », dit-il. Pour « bien les mettre à cran » à cause, visiblement du bruit produit par un portail souvent claqué. Djamal Mouzaoui qui déclare enfin être en opposition totale avec les idées de Daech ou d’Al Qaida.

Un lourd passé

Son casier judiciaire est lourdement chargé : viol en réunion dans les années 1980, violences volontaires en 1993 et enfin 20 ans pour viol et actes de tortures et de barbarie en 2000. Lors de sa sortie de détention, il y a six mois, il a été placé sous surveillance de sûreté pendant deux ans en Meuse.

L’expertise psychiatrique, elle, diagnostique une psychopathie.

Le procureur Miansoni met en exergue « des menaces comportant un contenu qui ne laisse pas indifférent » et « qui ne sont pas à prendre à la légère ». Il demande 12 mois de prison et l’interdiction de séjour en Meuse.

Me Bienfait pour la défense, explique que, sur le message « Vive Daech », le point sur l’« i » a été remplacé par un petit cœur : « On dirait une gamine de 14 ans qui écrit à son petit copain ». Il décrit alors « une personne fragile » ayant « eu de nombreuses difficultés ». Et ajoute : « Je ne pense pas que ça résulte d’une grande réflexion ».

Le prévenu termine en disant : « J’ai honte d’être devant vous et de vous faire perdre votre temps. Je fais confiance à la justice ».

Il a été condamné à 12 mois ferme et a été écroué à Nancy.

L’Est Républicain

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