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En Russie, 36.000 femmes subissent quotidiennement des violences physiques conjugales. 26.000 enfants sont agressées par leurs parents et 40% des crimes graves sont commis dans un contexte familial. Pourtant, le parlement vient d’adopter en première lecture un texte de loi visant à dépénaliser les violences domestiques. Motif invoqué par les députés : celui de préserver “la tradition de l’autorité parentale”.

Vous ne voulez pas que les gens soient emprisonnés pendant deux ans et étiquetés comme des criminels pour le reste de leur vie pour une gifle.” C’est sous cet argument fallacieux que Yelena Mizulina, députée ultra-conservatrice et présidente du comité sur la famille et les affaires féminines, porte sa proposition de loi sur la dépénalisation des violences domestiques.

[…] Sous son impulsion, 368 parlementaires sur 370 ont approuvé en première lecture un projet de loi visant à supprimer les charges de violences domestiques du code pénal russe. Un seul député a voté contre, un second s’est abstenu.

Si la proposition de loi venait à être définitivement adoptée, cela supprimerait toute possibilité pour les victimes de violences conjugales ou familiales de porter plainte contre leur agresseur. Les coups qu’elles ont subis seraient rétrogradés en simple amende et leurs bourreaux ne feraient l’objet de poursuites que si les coups familiaux avaient lieu plus d’une fois par an.

Le Moscow Times rapporte que Yelena Mizulina est partie en croisade contre la criminalisation des violences domestiques en juillet 2016 après que Vladimir Poutine a dépénalisé les violences conjugales lorsqu’aucune lésion corporelle n’est constatée. Pour la députée, encadrer les violences qui ont lieu dans le cadre domestique nuit au “droit” qu’ont les parents de battre leurs enfants. […]

Terra Femina

Merci à Ted

(Merci à Ted)

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