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Il n’y a aujourd’hui rien de plus ordinaire qu’un vol de téléphone portable à l’arraché. Ce qui est moins banal, en revanche, c’est lorsque la victime se rebiffe.

Les faits remontent au 11 janvier. Il est 16 h 45. Une jeune fille de 19 ans regagne à pied son domicile depuis la gare, son mobile scotché à l’oreille. Elle dira lors de son audition avoir remarqué son agresseur la suivre depuis un moment. Le vol survient devant l’école Casanova. En un clin d’œil, l’individu lui subtilise son téléphone avant de prendre la fuite en direction de la gare.
Loin de se démobiliser, Clémence le poursuit un moment, puis crie « au voleur ». Son appel est entendu par un passant, qui prend en chasse à son tour le fuyard. Il sera semé mais aura le temps, comme Clémence auparavant, de donner une description précise de l’agresseur aux forces de l’ordre. Il ne faudra que quelques minutes à la sûreté urbaine pour l’interpeller à la gare. « Il est très rare qu’une victime poursuive son voleur, nous a confié la sûreté urbaine. Et ça l’est encore plus lorsqu’un témoin s’en mêle. »
L’auteur des faits (27 ans), jugé en comparution immédiate le lendemain, a écopé de 3 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Son casier présentait déjà une condamnation en 2013 pour vol aggravé.
Sans domicile fixe et vivant d’expédients, il a raconté devant la cour que ce vol était « un pari entre amis ». « On a fait tourner un briquet. Celui sur qui ça tombait devait voler un portable. Mes copains m’auraient donné 150 euros en échange. » « Et le téléphone, vous aviez prévu d’en faire quoi ? », a interrogé la présidente. « Je l’aurais revendu », a répondu maladroitement le prévenu, né au Cameroun. « Votre métier, c’est donc de voler monsieur ! », a enchaîné la juge, du tac-au-tac.
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