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Devant les ambassadeurs accrédités au Saint-Siège, François est notamment revenu lundi sur la question migratoire, confirmant le fait que les pays doivent limiter leur accueil à leur capacité d’intégration des migrants.

Le pape François confirme, lundi 9 janvier, dans son discours annuel adressé au corps diplomatique accrédité près le Saintè-Siège, «la démarche prudente» que les «autorités publiques» se doivent d’adopter pour l’accueil des migrants car celui-ci «implique d’évaluer avec sagesse et prévoyance jusqu’à quel point leur pays est en mesure d’offrir une vie décente aux migrants».
Le Pape avait lancé un premier appel similaire à la «prudence», le 1er novembre dernier – lors d’une conférence de presse dans l’avion au retour d’un voyage en Suède – en réponse à une question sur «la fermeture des frontières»: «En théorie, on ne peut pas fermer le cœur à un réfugié, avait-il répondu, mais les gouvernants, s’ils doivent être très ouverts à recevoir, doivent aussi faire le calcul de savoir comment les recevoir. Parce qu’on ne doit pas seulement recevoir un réfugié mais il faut l’intégrer». François, qui tenait jusque là un discours pour une immigration sans limite, avait alors, pour la première fois, parlé de la nécessité de «la prudence des gouvernants» en cette matière. […] Ainsi les migrants «ne doivent pas oublier qu’ils ont le devoir de respecter les lois, la culture et les traditions des pays dans lesquels ils sont accueillis». Mais, en retour, le pays qui les accueille doit «garantir la possibilité aux migrants d’intégrer les tissus sociaux» sans qu’ils «sentent menacés leur sécurité, leur identité culturelle et leurs équilibres sociopolitiques». […]
le pape fait également part, comme lors de son retour de Suède, de son inquiétude face à la montée du populisme dans le monde: «L’idéologie, qui utilise les difficultés sociales pour attiser le mépris et la haine et qui voit l’autre comme un ennemi à anéantir, est ennemie de la paix […]. Se déguisant en porteuses de bien pour le peuple, elles laissent au contraire derrière elles, pauvreté, divisions, tensions sociales, souffrance et souvent aussi, la mort. La paix, au contraire, conclut François se conquiert par la solidarité.»
Autre confirmation, le pape François évite une nouvelle fois – comme il l’a fait depuis le début des événements dramatiques – d’assimiler les attentats commis par les djihadistes islamistes à une quelconque référence religieuse. Il préfère évoquer le terme neutre de «terrorisme de matrice fondamentaliste» qui «a fauché de nombreuses victimes dans différents pays, en Afghanistan, Bengladesh, Belgique, Burkina Faso, Egypte, France, Allemagne, Jordanie, Irak, Nigeria, Pakistan, Etats-Unis d’Amérique,Tunisie et Turquie». […] François n’évoque plus, officiellement et au plus haut niveau, les racines chrétiennes de l’Europe comme le faisaient ses deux prédécesseurs. Certes, lance-t-il, «l’Europe entière est en train de traverser un moment décisif de son histoire où elle est appelé à retrouver son identité» mais cela passe par la «redécouverte» de ses «propres racines» sans qualificatif particulier: «Face aux poussées qui désagrègent, dit François, il est toujours plus urgent de mettre à jour l’“idée d’Europe” pour faire naître un nouvel humanisme basé sur la capacité d’intégrer, de dialoguer et de générer, qui a rendu grand celui qu’on appelle Vieux Continent.» […] Le Figaro

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