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Evoquant dans Le JDD un “risque qui pèse sur la vie démocratique et les médias”, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian décrit une “menace cybernétique devenue majeure y compris sur nos propres outils militaires”. 24.000 attaques externes auraient été déjouées en France rien que pour l’année 2016.

Le vote électronique étant quasiment inexistant, le risque de hacking électoral est quasiment nul dans l’Hexagone. En revanche, aucun candidat n’est à l’abri de campagnes de dénigrements orchestrables à distance, décrites par le menu par les renseignements américains. Le but de la campagne russe était de “dénigrer Mme Clinton, et de nuire à sa capacité à être élue et à sa présidence potentielle”, conclut le rapport, qui n’apporte toutefois pas de preuve tangible sur la manière dont ils ont remonté la piste jusqu’à Moscou.
[…] Outre les piratages, le rapport dénonce la “propagande” russe, y compris sur les réseaux sociaux par l’intermédiaire de “trolls” rémunérés, pour saper la confiance dans le gouvernement américain. Il consacre pas moins de 7 pages à la chaîne d’Etat russe Russia Today (RT) et à sa couverture “constamment négative” d’Hillary Clinton. […] Depuis, le rapport des services secrets américains affirme que la déstabilisation ne s’est pas résumée à des “fake news” et des hackers. Des “trolls quasi gouvernementaux”, c’est à dire rémunérés, auraient activement participé à des campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux. Pas très rassurant après l’épisode “Ali Juppé” et la campagne “Farid Fillon” qui bat son plein sur les réseaux sociaux d’extrême droite, idéologiquement proche de la Russie de Vladimir Poutine.
Le général Marc Watin Augouard met d’ailleurs en garde contre ce danger de la diffusion massive de rumeurs et de fausses informations (fake news) via les réseaux sociaux, là encore afin de déstabiliser un candidat ou une équipe de campagne. “Nous sommes en train de découvrir l’importance de la couche sémantique du cyberespace, là où se déroule la ‘bataille du sens’, explique-t-il. Une attaque via un contenu peut avoir plus d’impact qu’une attaque virale sur un système de traitement automatisé de données, car elle s’opère devant de nombreux internautes qui, souvent, la diffusent sans avoir conscience de mal agir”.
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