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Jeudi 5 janvier 2017, le président de la République française a adressé ses vœux aux autorités religieuses du pays.
Après Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray, alors que la France est encore sous l’emprise du deuil et que le pays doit se rassembler pour affronter la menace du terrorisme islamiste, François Hollande constate que les représentants des différents cultes ont su «conformément à (leurs) traditions et à (leurs) rites, trouver les mots et les gestes pour exprimer (leur) compassion à l’égard de toutes les victimes». «Vous avez aussi appelé à la cohésion, afin que personne ne se laisse gagner par l’affolement et par la haine», a affirmé François Hollande.
S’il faut «écarter d’emblée tout amalgame entre la religion de paix que pratiquent les musulmans de France et les utilisations odieuses de l’islam par les assassins commandités par Daech» , le président a invité à la plus grande vigilance face à la radicalisation, qu’elle soit produite sur internet ou entretenue par les prêcheurs de haine. François Hollande a appelé à procéder à un examen de conscience nationale et à redoubler d’efforts concernant la transmission, l’Education et l’accompagnement.

Il a enfin loué le travail des organisations d’inspiration religieuse qui apportent à la société française «une solidarité à l’égard des plus démunis et également envers les migrants qui parviennent sur notre sol après avoir survécu à de terribles épreuves».
«Chacun à notre place, nous participons au même objectif : unir notre pays et concourir à la paix», a conclu le président.
« François Hollande n’est pas du tout pour une laïcité de combat », analyse Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, secrétaire général de la Conférence des évêques de France. « La laïcité doit permettre à tous les cultes de s’exprimer », insiste Joël Mergui. Plusieurs des responsables religieux présents ont insisté sur ce point : il ne faudrait pas, parce que l’on combat l’islamisme radical, faire l’amalgame avec toutes les religions.
«Nous avons appelé le président de la République à jouer son rôle de garant de l’unité nationale en période électorale», ajoute Anouar Kbibech, président du Conseil français du culte musulman. «Nous voyons qu’il y a déjà des dérapages, que certains essaient d’instrumentaliser la laïcité au détriment de l’Islam », a-t-il déploré.
La Croix ; radiovaticana

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